Var-Matin (Grand Toulon)

Un livre-accordéon, deux artistes en miroir et une expo à domicile

- L. C.

Le peintre Michel André expose cet été au restaurant Le 6e sens, au port des Oursinière­s. C’était donc le lieu idéal pour présenter son nouveau livre “Dédales et partitions 2”, du nom de l’exposition qui fut à la genèse du livre cocréé avec Gislaine Ariey, écrivain public, biographe et chargée d’enseigneme­nt à l’université. Livre accordéon au papier de qualité, ce leporello se plie et se replie au gré des humeurs, montrant tel ou tel tableau du peintre, avec en miroir un texte poétisé de l’écrivaine qui s’en est inspirée, permettant à l’acquéreur de créer une exposition temporaire chez lui.

« Un texte joueur »

« Nous voulions concevoir un objet du quotidien accessible à tous, explique Gislaine Ariey, c’est pourquoi nous l’avons autoédité ensemble, afin de le vendre au prix abordable de 30 euros ». Vendu dans quelques librairies (telle que Mille Paresses au Pradet) et sur le site de l’écrivaine, le livre offre un aperçu des univers “secouants” de Michel André et des mots sensibles de Gislaine Ariey : « Michel crée des déplacemen­ts, complète l’écrivaine, lorsqu’on passe d’une toile à l’autre, on change d’univers et de paroi. Michel, c’est la bouteille d’Orangina. Sa peinture est dense, chromatiqu­e, j’ai eu envie de me l’approprier par l’écriture pour passer du temps avec son travail…».

D’où ce livre. « Le mot Dédales illustre la circulatio­n labyrinthi­que de mes oeuvres, exprime à son tour Michel André, une fois à l’intérieur, on n’est pas sûr d’en sortir…» Quant au mot Partitions : « C’est lui qui nous réunit, reprend Gislaine Ariey, quand j’ai vu ses tableaux, j’ai entendu une musique, comme une présence, celle de John Coltrane, et j’ai tenté de la rejoindre avec les mots ». « C’est un texte joueur », abonde le peintre au regardétin­celle.

 ?? (Photos L. C.) ?? « Je peins pour transforme­r mon regard sur le monde… », commente Michel André, aux côtés de l’écrivaine Gislaine Ariey.
(Photos L. C.) « Je peins pour transforme­r mon regard sur le monde… », commente Michel André, aux côtés de l’écrivaine Gislaine Ariey.
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« Quand on manipule formes et couleurs, des choses basculent d’un monde à l’autre », exprime Michel André.

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