Des audits en cours à Solliès-Toucas
On l’imagine toute petite cette commune de Solliès-Toucas, coincée entre l’autoroute A57, et sa montagne boisée, d’où émergent les toits de grandes villas. L’un de ces beaux quartiers a été surnommé « Beverley Hills » par les Toucassins. « C’est la commune la plus étendue de la vallée du Gapeau. La zone forestière touche Signes et le Revest » s’empresse de préciser Jérémie Fabre, le nouveau premier magistrat. « Elle compte moins de 6 000 habitants aujourd’hui et on ne dépassera pas les 7 000. Cela entraînerait des problèmes de circulation et de stationnement dans le centre, et des problèmes de vitesse dans les quartiers extérieurs. En vingt ans, on a doublé notre population et quand on sait qu’il faut compter deux ou trois voitures par famille...»
Aménager les berges du Gapeau
Dès son entrée en fonction, le jeune maire - « J’ai 40 ans et cela fait 40 ans que je suis ici »-a lancé des audits. L’un structurel sur l’organisation de l’administration ; l’autre financier, car le budget a été voté avant son arrivée. « Un budget a minima, dit-il. On a dû prendre une décision modificative en juillet pour les subventions aux associations. À travers l’audit on va discuter des stratégies d’utilisation des deniers publics. » La ville - c’en est une, même s’il n’aime pas le dire - a des allures de village, avec ses ruelles si étroites, qu’un 4X4 ne peut qu’avoir du mal à s’y faufiler, et doit éviter les fontaines qui, ici et là, font chanter l’eau du Gapeau. Les berges du fleuve rebelle - il a encore inondé certaines maisons du centre en novembre dernier - seront aménagées, à travers le projet de voie verte entre Solliès-Toucas et Solliès-Pont. Quand ? Pas de date pour l’instant. L’équipe découvre les rouages de l’administration. Jérémie Fabre a certes fait un passage en tant qu’élu sous la municipalité de Guy Menut mais, il en a démissionné et c’était il y a longtemps. Il avait 26 ans.
Des appels à bénévoles
Les projets de la nouvelle équipe courent sur une décennie. La perspective d’un deuxième mandat suppose une réussite totale du premier. Cela laisse six ans avant de confirmer l’essai. Dans l’immédiat Jérémie Fabre veut rompre avec l’idée reçue que sa commune est une citédortoir : il annonce la mise en place d’un marché hebdomadaire bio et local, et la seule grosse manifestation de cet été, le 20 août, qui sera un marché nocturne, si le Covid le permet. Pour créer du lien social, il fait appel à tous ceux qui veulent donner un coup de main sur des chantiers participatifs. Par exemple, refaire une calade ou nettoyer le Gapeau. Un Gapeau qui lui rappelle sa jeunesse, quand il le descendait en kayak.
Il veut en faire profiter les familles en créant au bord de l’eau, un espace famille dans le quartier Valaury : jeux, y compris aquatiques, et tables de piquenique ramèneront de la vie, sur les bords du fleuve, où le lavoir accueillait autrefois les bugadières.