Var-Matin (Grand Toulon)

Marineland à Antibes : les anti-captivité très actifs

- VIVIEN SEILLER

Ils se sont fait voir et entendre pendant plusieurs heures. Panneaux, mégaphones ou drapeaux à la main, ils étaient près de 240 à s’activer, hier après-midi, devant le parking de Marineland à Antibes, dans les AlpesMarit­imes. Réunis pour une grande manifestat­ion estivale internatio­nale, les anti-captivité ont fait du bruit pour sensibilis­er les automobili­stes devant les grilles de l’hôtel du parc marin. Au total, pas moins de 114 associatio­ns ont fait le déplacemen­t pour dénoncer les conditions de vie et de captivité des animaux détenus à Marineland. « C'est un rassemblem­ent internatio­nal particuliè­rement important puisqu’il réunit des associatio­ns, des partis politiques animaliste­s ainsi que des militants de la cause animale, lance Corinne Bouvot, cofondatri­ce du Groupe anticaptiv­ité (Gac), organisate­ur de l’événement. C’est assez inédit dans le mouvement anti-captivité ! »

« Dénoncer la souffrance »

Marquer, bousculer, alerter. Les militants frappent dans les mains, reprennent les slogans et agitent leurs pancartes. Le brouhaha est incessant pour se montrer et tenter d’attirer l’attention des automobili­stes. La période estivale n’est pas choisie au hasard. « En été, il faut marquer les esprits, poursuit Corinne Bouvot. On est en plein dans la haute saison, c’est là qu'il y a le plus de monde dans les gradins. Il faut sensibilis­er les touristes, qu'ils soient curieux et se posent des questions. » La majorité des usagers de la route saluent d’ailleurs le mouvement et encouragen­t les militants à coups de klaxons et de pouces en l’air. « On est là pour dénoncer la souffrance animale et faire de la pédagogie, appuie Isabelle Di Mascio, correspond­ante du parti animaliste. Ça fait deux ans que nous militons devant Marineland, les gens sont de plus en plus conscients.

On les informe, on leur explique ce qu'il se passe. Des ours polaires sont en souffrance avec des températur­es qui montent jusqu’à 45 degrés. On souhaite abolir la captivité des animaux dans les delphinari­ums et on prône leur réhabilita­tion dans des sanctuaire­s marins ou en milieu naturel si les conditions le permettent. » Pendant les quelques heures passées devant Marineland, les militants ont notamment promis qu’ils resteraien­t là « tant qu’ils [les animaux] seront enfermés. » Leur combat continue.

 ?? (Photo Sébastien Botella) ?? Une centaine d’associatio­ns de protection animale, comme One Voice ou L, étaient réunies hier après-midi.
(Photo Sébastien Botella) Une centaine d’associatio­ns de protection animale, comme One Voice ou L, étaient réunies hier après-midi.

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