Var-Matin (Grand Toulon)

Bandol joue les lumières sur la ville

Jusqu’au 21 août, suivez les pas du peintre local Joseph Ravaisou dans un voyage onirique réalisé en vidéo mapping.

- KARINE MICHEL kmichel@nicematin.fr

Cette saison, la ville de Bandol a choisi de s’essayer au jeu intimiste du son et lumière… Lumières sur les bâtiments emblématiq­ues (mairie, casino etc.) qui créent un nouveau parcours de découverte dans le centre-ville, et surtout, projection de deux vidéos mapping qui rendent hommage à la cité. Le vidéo mapping, c’est cette technologi­e multimédia qui permet de projeter de la lumière ou des vidéos sur des volumes, de recréer des images de grande taille sur des structures en relief, tels des monuments, ou de recréer des univers à 360°. Pour s’y plonger, Bandol a notamment fait appel au maître de la discipline : Damien Fontaine. Celui qui se définit comme un « sculpteur de son et lumière », lauréat par quatre fois du Trophée des Lumières de la ville de Lyon, sait de quoi il parle. Alors forcément, en sachant que c’est lui qui est derrière tout ça, on se pique au jeu…

De Ravaisou à Cousteau

Nous voilà donc en place, prête à saisir le moment, assis devant la (seule) façade remarquabl­e du quai de Gaulle. En la regardant de plus près, on comprend pourquoi elle a été retenue pour se prêter à l’exercice. Quatre étages au-dessus des boutiques, des fenêtres travaillée­s, des balcons en fer forgé. Loin du modernisme ambiant, la façade fait presque figure de monument historique. Logique, quand on s’appelle Damien Fontaine, d’y voir tous les éléments nécessaire­s à nous faire prendre la vague de couleurs et de tableaux musicaux.

Car c’est bien une vague qui vous submerge et vous entraîne dans le sillage du peintre Joseph Ravaisou. Une vague pour plonger dans un voyage onirique : galerie de paysages recomposés, saluant les rencontres artistique­s de l’artiste peintre bandolais ; des toiles qui se superposen­t, des couleurs qui se confondent entre impression­nisme, pointillis­me, courants de peintures comme autant de coups de pinceaux posés sur la toile. La façade n’a pas – entre autres – la dimension de la cathédrale de Tours, du Grand hôtel de la place de Gaulle à Antibes et pourtant, on saisit d’emblée l’invitation. Au point que lorsque tout s’arrête, on reste là ébahies de cette magie, attendant la projection suivante. Un petit tour place de l’Église, pour cette fois, une ode aux mousquemer­s cher à Jacques-Yves Cousteau avec la réalisatio­n de Gabriel Murgue, lauréat lui, de la fête d’Épinal. Un nom à retenir... Rassérénée par cette volée lyrique, passage devant le parvis de l’hôtel de ville, où la statue du joueur de flûte est, elle, transcendé­e d’étoiles bleu et jaune, sublimant plus encore la façade de la mairie parée de bleu. Encore quelques pas pour quitter la cohue du quai De Gaulle (où l’on se croise plus ou moins masqué) et, pour finir, une halte imposée à la… pêche aux canards, posée là sur le quai du parking central. Quand le rêve cède la place à la réalité. À voir jusqu’au 21 août, quai de Gaulle et place de l’Église, à partir de 21 h 30.

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