Var-Matin (Grand Toulon)

PSG - Bayern : finale de rêve à Lisbonne

Dans la nuit lisboète, Paris aspire à écrire la plus belle page de son histoire. En face, le Bayern Munich est en grande forme

- VINCENT MENICHINI

C’est si rare que ça ne peut qu’être beau et précieux. Et peu importe si quelques kilomètres plus d’ici, on préfère fermer les yeux et rager devant le génie de Neymar, la force de Mbappé ou la délicatess­e de Di Maria. Après Reims, SaintEtien­ne, Marseille et Monaco, Paris va entrer dans le cercle très fermé des clubs ayant disputé la plus prestigieu­se des finales de Coupe d’Europe, celle qui a couronné l’OM face au Milan, en 1993. Vingt-sept ans après le sacre de Munich, le PSG peut devenir à jamais le second, ce qui serait tout aussi honorable et admirable, malgré les milliards du Qatar, un format modifié en cours de route ou l’absence de public. Il n’y avait qu’à voir, vendredi soir, les visages radieux des Sévillans pour mesurer la portée d’un sacre européen que les Parisiens espèrent depuis 1996 et une victoire contre le Rapid de Vienne, en Coupe des Coupes. Un triomphe, certes, mais dénué d’une gloire éternelle.

Neymar dans la forme de sa vie

Pour venir à bout du Bayern Munich et sa colonie française (Lucas Hernandez, Pavard, Tolisso, Coman), qui ont remporté 27 de leurs 28 derniers matchs, il faudra que Paris soit tout aussi résilient que face à l’Atalanta Bergame et tout aussi parfait que contre Leipzig. Il devra contenir Serge Gnabry, qui a décidé, seul comme un grand, de passer Lyon pardessus bord en demi-finale et museler Lewandowsk­i, qui a marqué 15 buts en Ligue des champions cette saison. Jamais un duo d’attaquants n’avait autant scoré dans l’histoire de la C1 (24 buts à eux deux, ndlr)… Or, à Paris, il y a Neymar dans la forme de sa vie, à qui il ne manque que le relâchemen­t devant le but pour définitive­ment s’inviter à la table de Messi et Ronaldo. Pour la première fois depuis son arrivée dans la capitale, le Brésilien n’était pas blessé lors des phases finales. Cela a changé la vie de ses partenaire­s et le destin de Tuchel, qui lui a confié les clés du camion et une place centrale dans son dispositif. Avec Mbappé, dont la vitesse a tout pour déplaire aux reins de Boateng, Neymar a le talent pour faire basculer cette finale à part, mais une finale, quand même, qui n’a rien d’un match au rabais. Pour sa dernière avec le maillot du PSG, Thiago Silva a fait un rêve. Dans la nuit lisboète, il veut viser haut dans le ciel, ses deux mains accrochées aux grandes oreilles de cette Coupe qui a depuis trop longtemps échappé au football français.

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(Photo EPA/MAXPPP) Qui soulèvera la «Coupe aux grandes oreilles » ce soir, à Lisbonne ?
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