L’Oliveraie du Coudon PAR AMOUR DU GOÛT
À La Valette, Stéphane Long cultive de tout – ou presque – mais en petite quantité. Avec un seul objectif en tête : pouvoir offrir à ses clients des produits de qualité.
Au coeur de La Valette. Une oasis de campagne au milieu de la ville. Stéphane Long nous reçoit avec à la main un bouquet de plantes aromatiques. Une puissante odeur de menthe s’en dégage. Il était justement en train d’en ramasser. Aujourd’hui, c’est un peu la course. Il faut tout préparer pour demain. Demain ? C’est samedi, le jour du marché local auquel L’Oliveraie du Coudon participe. Les légumes sont ramassés, soigneusement placés dans des cagettes. Ils n’attendent que les clients pour être savourés. Le producteur prend néanmoins le temps de nous expliquer comment ça marche ici, quelle est sa philosophie... Cela fait cinq ans qu’il a débarqué dans le Var. Avant, il était déjà agriculteur dans une autre région. Il ne s’appesantit pas sur le sujet. Préfère parler de ses cultures que de lui. Il poursuit sa route dans les allées.
Toutes sortes de tomates
« En fait, nous faisons de la production sur trois sites. Ici, sur les pentes du Coudon et un petit peu plus loin à l’est. L’objectif que nous avons, c’est de couvrir toute l’année avec nos cultures », explique Stéphane. Sur l’exploitation principale, on trouve un peu de tout. Selon l’inspiration. « Et selon les remontées qu’on a du marché. » L’idée est simple : produire peu mais en multipliant les variétés. « C’est aussi plus sécurisant. Si une production ne marche pas, on a la possibilité de se rattraper sur une autre. »
En ce moment dans les allées, on peut trouver toutes sortes de tomates en pleine terre. Des variétés anciennes, de la coeur de boeuf aux tomates cerises. Il y a même un arbre de tomate. Ou Tamarillo comme on l’appelle. « L’un de ses avantages, c’est
que la récolte est tardive », ajoute l’exploitant en nous le présentant. Les rangées s’enchaînent sous la serre (non chauffée) de 1 200 m2. Avec entre chaque, des agrumes. Combava, citrons caviars, yuzu… Il y en a aussi dehors. Là, on est plus sur du classique : citron, orange, pamplemousse, clémentine, orange amère. De quoi occuper largement la saison hivernale. Les arbres semblent en tout cas plutôt bien garnis...
« Couvrir toute l’année avec nos cultures. »
Reste à laisser mûrir. À L’Oliveraie du Coudon, on donne tout leur temps aux fruits et légumes de grandir à leur rythme, afin d’acquérir une maturité parfaite. C’est un élément essentiel pour poursuivre leur démarche : du goût, du goût et encore du goût. Toujours sur les terres gérées par Stéphane, on trouve pêle-mêle des citrouilles, butternuts, et courges de Nice « qui devraient être prêtes d’ici un mois ou deux ».
Il y a aussi des poivrons, des haricots verts, des kiwis et même des avocats. Des avocats made in La Valette, voilà qui est plutôt original. « Notre région est pourtant parfaitement adaptée », répond Stéphane avec flegme. Il faut dire que l’agriculteur aime tenter des paris, se poser des challenges. La preuve en est : un bananier trône au centre de sa serre. « Mais, pour l’instant, le résultat n’est pas au rendezvous. »
Le producteur partage son temps entre sa place forte de La Valette et deux autres sites. Celui qui se situe à La Farlède est plus utilisé l’hiver, avec sa serre, il permet d’allonger les saisons. Sur l’autre, celui des pentes du Coudon, se trouvent plus de 250 oliviers ainsi que quelques abricotiers. « On presse un peu pour faire de l’huile d’olive nous-mêmes, mais c’est à la marge. Pour la très grosse majorité de notre production, on vend les olives telles quelles sur le marché. » D’ailleurs, Stéphane a de beaux projets pour cet espace. Il va remonter quelques agrumes làhaut par exemple. Et dans un coin de sa tête, il a aussi cette idée un peu folle d’y installer un refuge pour animaux. Ses yeux brillent, mais il balaye d’un revers de la main, « ce n’est vraiment pas pour tout de suite ». Il le fera sans doute un jour. Et ça serait une suite parfaitement logique pour cet amoureux de la nature.
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