Var-Matin (Grand Toulon)

PARIS, UN RÊVE PASSE !

Un but de Coman sacre le Bayern Munich (-) Neymar et les siens ont buté sur le mur Neuer

- VINCENT MENICHINI

C’est sur un but d’un gamin qu’il a formé et lâché libre que le PSG a vu son rêve de Ligue des champions s’envoler. D’une tête imparable à la réception d’un centre parfait de Kimmich, que Kehrer a très mal jugé, Coman a offert au Bayern Munich sa sixième étoile. Le club bavarois n’a pas eu le même panache que lors de ses dernières sorties, mais il n’a rien volé pour grimper sur le toit de l’Europe. Il était le favori de ce final 8 inédit organisé à Lisbonne. Un statut qu’il a assumé, comme lors de ce quart de finale mythique, déjà, contre Barcelone éparpillé en mille morceaux (victoire 8-2). Seize ans après la dernière finale en C1 d’un club français, le PSG n’a pu faire mieux que Monaco et rejoindre l’Olympique de Marseille.

Il pourra plutôt évoquer sa tristesse infinie avec Reims, Saint-Etienne et, donc, Monaco, eux aussi restés aux portes de la gloire. Le scénario du match laissera des regrets éternels aux Parisiens, qui ont eu les occasions d’ouvrir le score ou encore l’opportunit­é d’égaliser par Marquinhos par la suite. Or, à chaque fois, Neuer s’est désarticul­é pour préserver sa cage inviolée.

Après l’ouverture du score de Coman, le PSG n’a plus vraiment existé. Il a perdu la flamme, malgré l’entrée de Verratti, à court de forme et de rythme pour peser dans une finale de Ligue des champions.

Neuer, le bourreau

Comme Lyon avant lui, Paris a laissé passer sa chance en première période. Assis sur sa glacière, Thomas Tuchel l’a bien évidemment senti juste après les énormes occasions ratées par Neymar, Di Maria et Mbappé qui, sur une inspiratio­n géniale de Herrera, a été beaucoup trop poli face à Neuer. Le gardien allemand avait dû s’employer davantage pour détourner une frappe de Neymar en début de match dans son style si particulie­r. Le Bayern Munich a également eu des opportunit­és d’ouvrir le score, mais Navas a été sauvé par son poteau sur une demi-volée en pivot de Lewandowsk­i. L’attaquant polonais, qui fait tout bien avec très peu, a ensuite eu un réflexe de la tête sur un centre venu de la droite, obligeant le gardien parisien, de retour dans le onze, à une parade sur sa ligne. Après une entame poussive, le Bayern, qui ne s’est jamais affolé, a pris le jeu à son compte et appuyé sur le côté gauche, où la vitesse de Coman a provoqué quelques tourments à Kehrer, à la limite de la rupture juste avant la mi-temps. Par bonheur, l’arbitre n’a pas consulté le Var et sifflé la pause, plutôt qu’un penalty pour les Bavarois. Alors qu’on en attendait monts et merveilles après ses deux prestation­s de gale en quart et en demi-finale, Neymar a raté son rendezvous. Cette fois, la magie n’a pas opéré. Malgré quelques sursauts, Mbappé n’a pas eu la force de prendre la relève d’une star en détresse. En toute fin de match, Choupo-Mouting a failli refaire le coup de l’Atalanta Bergame mais sa talonnade a fui la cage de Neuer que les Parisiens vont cauchemard­er pour un bout de temps. Le temps de revenir en finale de la Ligue des champions, ce qui est tout à fait dans leurs cordes, contrairem­ent à tous les autres clubs français.

 ??  ??
 ??  ??
 ?? (Photo EPA/MAXPPP) ?? Formé au PSG, Kingsley Coman a offert une sixième Ligue des champions au Bayern Munich.
(Photo EPA/MAXPPP) Formé au PSG, Kingsley Coman a offert une sixième Ligue des champions au Bayern Munich.

Newspapers in French

Newspapers from France