La Colmiane : « On a une réelle carte à jouer »
« Regardez-moi ce panorama à 360° ! » Mont Mounier, Cougourde, Gélas, Turini... Yannick Garin cite chaque cime dont la crête se dessine sous nos yeux. Depuis le col de la Colmiane, la vue est superbe. Et la montagne s’y offre aux visiteurs sous toutes ses formes. Luge d’été, tyrolienne, VTT, accrobranche, via ferrata... Le public est au rendez-vous de l’après-confinement. Cet été, la luge prévoit 20 000 passages, la tyrolienne près de 9 000, l’accrobranche près de 8 000. «Onestle leader des activités en été, claironne Yannick Garin, directeur d’exploitation de La Colmiane. On ne sera jamais au niveau d’Isola, Auron ou Valberg, la grosse station famille en hiver. Mais l’été, ici, c’est la destination top pour les familles. »
« Relance extraordinaire »
Ces familles viennent de partout. Du Nord-Pas-de-Calais, parfois. Stéphane Bourdin, 57 ans, et son beau-frère Manu Leduc, 54 ans, guident une tribu de dix Ch’tis vers la tyrolienne. « Le cadre est idyllique. Profiter de la nature en faisant du sport, c’est merveilleux ! »
La Covid-19 ? « On l’a toujours dans un coin de la tête. » C’est d’ailleurs la crise qui a chamboulé leurs vacances, les conduisant à séjourner chez Manu à Isola. « On a préféré rester en France, comme tout le monde... Et c’est magnifique. » Béatrice Rossi, Niçoise de 64 ans, est aussi montée « profiter de la montagne, de l’air pur. Ça nous coupe de la ville, de la voiture et de la chaleur. Là, on peut se permettre de ne pas mettre le masque... » On croise l’équipe U17 de l’AS Monaco, venue préparer sa reprise et travailler la cohésion de groupe. Même le député Éric Ciotti fait la queue, en famille, pour embarquer dans une luge. « Une clientèle plus française a choisi la destination montagne, dans le contexte de crise sanitaire », constate-t-il. Après les inquiétudes du début de saison, la montagne affiche « une relance extraordinaire ». Les bémols ? Le manque de lits. Et de restaurants ouverts. Au Yeti, le serveur Kevin Rivière doit refuser du monde. Dur à digérer, mais bon signe pour l’économie locale. « En ce moment, c’est tous les jours dimanche ! »