Découvrir le Six-Fours d’antan grâce à des cartes postales
André Mercheyer a projeté jeudi soir, sur le quai de la Prud’homie une série d’anciennes photos représentant la ville de jadis. Un voyage dans le temps qui a captivé l’auditoire
Passionné par le patrimoine et bercé par ses souvenirs d’enfance, André Mercheyer a toujours à coeur de faire découvrir le Six-Fours d’antan. À travers une collecte d’anciennes cartes postales, qu’il a projetées sur grand écran à l’aide de sa nièce Linda Schell, il a ainsi captivé le public, jeudi soir, sur le quai de la Prud’homie. Fils d’agriculteurs du Brusc, élève à l’école Font-de-Fillol, ses anecdotes étaient très enrichissantes et ont permis de traverser le temps aisément. Attention, il n’avait aucune nostalgie dans la voix. Il s’est juste posé en témoin de ce qui a été. Il a par exemple montré le lavoir face à l’actuel CapHorn, la fontaine appelée aussi « le sénat » car on y discutait de tout, les diligences, le Grand Hôtel détruit en 1971 et l’incontournable tuilerie.
Anecdote sur le port de la Coudoulière
« Ce sont les responsables de l’usine qui ont construit le port de la Coudoulière pour exporter les tuiles. Les 700 ouvriers, hommes et femmes, travaillaient dans de rudes conditions mais tous disent aujourd’hui que c’était les plus beaux jours de leur vie. Une vraie solidarité les liait et beaucoup de couples se sont formés. D’ailleurs pour info, vous ne pouvez pas trouver de sable à la Coudoulière car cette appellation signifie justement coudoulet, caillou. » Il a ensuite ajouté qu’auparavant la commune s’appelait « Six-Fours-la-plage car il n’y en avait qu’une. C’est en 1972, que de nouvelles plages ont été aménagées, changeant ainsi le nom de la ville. »
Pêcheurs de sardines
Il a évidemment parlé des pêcheurs. Il a ainsi montré les filets qui étaient séchés sur la jetée et l’ancienne configuration du quai de la Prud’homie avec seulement le passage d’une brouette. « Toutes les maisons des pêcheurs ont été détruites pendant la guerre puis reconstruites. Là aussi une vraie solidarité liait les familles de pêcheurs. Tous participaient à ôter les sardines, une à une, des mailles très fines des filets. C’est d’ailleurs en raison de cette tâche fastidieuse que vous ne trouvez plus de pêcheurs de sardines. » Il a aussi montré des photos de femmes ramendant les mailles des filets à diverses dimensions ou encore dans un autre domaine, des femmes cloutant des boules de pétanque. Bref, sa présentation qui a duré une heure et demie aurait pu durer des heures.