Pinot connaît bien l’Allianz
Fan du PSG et du milieu ultra, Thibaut Pinot s’est rendu plusieurs fois dans l’enceinte niçoise pour vivre le match en Populaire Sud. Il a notamment assisté à Nice-Naples en 2017
Au moment de s’élancer de l’Allianz Riviera, vers midi, Thibaut Pinot se souviendra sans doute de l’avant-match animé et arrosé qu’il avait vécu lors de Nice-Schalke 04, en septembre 2016. Passionné de football et du milieu ultra, le leader de la Groupama-FDJ s’était pointé avec son pote Arthur Vichot pour vivre le retour du Gym au niveau européen, au milieu de la Populaire Sud. «Ils avaient bien profité, des vaillants. Il y avait des clients en face. C’était hors saison, ils pouvaient un peu se lâcher », sourit François Olant, ancien capo de la Brigade, qui a tissé des liens avec le Franc-Comtois depuis un match amical organisé à Nice entre les coureurs français et étrangers. C’était en octobre 2014, et « Tchoa » n’a rien oublié. «Lelendemain de cette rencontre de gala, il y avait Nice-Bastia. Je reçois un appel de Pinot qui voulait vivre le match en Populaire. J’étais comme un fou. Je suis fan de vélo depuis gamin et là, j’ai Pinot au téléphone qui veut venir en Brigade. »
« Des gars simples »
Le rendez-vous est pris, devant l’entrée de la Sud, pour vivre de l’intérieur un derby resté tristement célèbre (drapeau corse brandi par Jean-Louis Leca). «Ils étaient venus à six ou sept coureurs. On leur avait mis les écharpes du Gym autour du cou », se souvient François, qui n’a jamais perdu le contact depuis avec Pichot et Vichot. « Thibaut est plus casanier et discret qu’Arthur, avec qui je suis déjà allé rouler dans le Var. Ils sont déjà venus dîner à la maison. Ce sont des gars simples et cools. S’ils n’étaient pas professionnels, ils seraient tous les dimanches en tribunes, comme nous. Mais leur métier, très ingrat, ne leur permet pas souvent d’y aller. » Supporter du Paris Saint-Germain depuis son enfance, Pinot se rend dès qu’il peut au Parc des Princes, en virage Auteuil. « Si j'avais habité Paris, je pense que j'aurais été un ultra depuis l'âge de 10 ans », confiait-il en 2018 au Parisien. « C'est mon truc. Il y a des jeunes qui aiment aller en boîte, moi j'aime assister à des matches de foot en virage dans les stades, et particulièrement à Auteuil. Pour moi, le foot, c’est la tribune, j’adore être dans les virages, sentir le public, le peuple. Ça m’a toujours fait rêver. » Pour preuve, il est capable d’avaler des milliers de kilomètres pour assister à un match à Dortmund, où règne l’une des plus grosses ambiances d’Europe. « Il kiffe aller en virage, ne pas trop être reconnu et se poser au milieu des fumigènes et des chants », résume « Tchoa », qui s’est rendu l’année dernière à ValThorens pour vivre l’étape en direct.
« Il ne le dira jamais mais il aime bien Nice »
« On s’est décidé l’avant-veille, car il pouvait se passer quelque chose d’énorme. Il avait la victoire dans les jambes. Hélas, il s’est blessé. J’étais dégoûté, limite à pleurer. Il y a tout qui s’effondre. » Lors de l’été 2017, en vacances dans le Var en famille, Pinot n’avait pu s’empêcher de faire un crochet à l’Allianz Riviera pour se rendre à Nice-Naples. Là encore, il n’a jamais envisagé de se pointer en présidentielle. C’était en Populaire ou rien. « Il ne le dira jamais, mais je sais qu’il aime bien Nice et la Brigade », affirme François, qui est allé l’encourager dans la montée du col d’Èze, hier, comme ce fut le cas lors du dernier Paris-Nice.