Rentrée : la FSU dénonce une « patate chaude » !
Réunis vendredi matin à la Bourse du travail pour évoquer la rentrée scolaire, les représentants des principales composantes de la Fédération syndicale unitaire (FSU) ont dénoncé « la patate chaude, refilée aux gens du terrain par le ministre de l’Education nationale... » Redoutant une rentrée difficile dans l’ensemble des établissements du primaire et du secondaire, Emmanuel Trigo, secrétaire départemental de la FSU, et les délégués syndicaux ont
(1) pointé des conditions de travail dégradées. Qui résultent, selon eux, d’une augmentation du nombre d’apprenants, de la baisse des effectifs professoraux et des retards accumulés par de nombreux élèves durant quasi six mois sans cours.
Gestion au cas par cas
Ayant décortiqué le protocole sanitaire mis à leur disposition par le ministère, les représentants des personnels de l’Education nationale constatent : « Depuis mai, il a été allégé, sans concertation avec ceux qui seront chargés de l’appliquer. Dans les classes spécifiques de sciences ou d’informatique, dans les ateliers des sections techniques, en éducation physique et sportive, dans les vestiaires, dans les douches, à la cantine, dans les internats, chaque situation, chaque problème devra être géré localement. En cas de Covid révélé, quelles seront les mesures à appliquer ? C’est le flou total. Une patate chaude refilée aux gens du terrain..» Révélant que 43 postes supplémentaires d’enseignants du primaire avaient été attribués pour le Var, le délégué syndicat Cédric Turco relativisait : « Pour arriver à la moyenne nationale il en faudrait 300 ! » Il précisait aussi qu’il n’y aurait aucune fermeture de classe lors de cette rentrée 2020. Par ailleurs la FSU reste attentive et mobilisée sur la situation générale de la fonction publique, sur les revalorisations salariales et les retraites. La fédération participera d’ailleurs le 17 septembre à la journée nationale d’actions. Le 25 septembre, ses délégués seront avec les jeunes dans les manifestations sur le climat. Les 26 et 27, ils participeront aux débats sur la sortie des crises, sociale et sanitaire. 1. Maryvonne Guigonnet, Cédric Turco, Andrée Ruggiero, Michel Fortuna, Geneviève Clerc et Dominique Queyroulet