Kovacs, le hand pour fuir les balles AN. D.
C’est bien connu : les belles histoires naissent souvent dans le chaos. C’est le cas de celle d’Irfan Kovacs, la recrue phare de La Crau handball (N1). En effet, ce joueur né en Bosnie a très vite été confronté aux dures réalités de l’existence. « C’est ma mère qui m’a poussé à faire du handball, afin d’être à l’abri dans un gymnase et ne pas risquer de prendre une balle perdue. J’avais 8 ans... », explique-t-il. De cette nécessité d’échapper à la guerre est née une vocation, un vrai talent pour le handball. Qu’il exporte assez vite en rejoignant la Croatie puis le Qatar, et enfin la France depuis 2009. Cet arrière droit fait alors les beaux jours de Nîmes (D1) et Dijon (D2). C’est dire si l’intéressé, du haut de ses 35 ans, va apporter son inestimable
expérience au
promu craurois. « Je parle uniquement quand il le faut. L’important, c’est la notion de groupe. S’encourager et être solidaire sont les maîtres mots » poursuit-il. L’ex joueur de Bagnols est un arrière droit hyper-complet, capable de passer en force ou en finesse.
Lourdement suspendu...
Toutefois, c’est bel et bien dans la lecture du jeu qu’il
excelle. « Je vois tout très vite, aussi bien offensivement que défensivement. Du coup, il est plus facile de faire le bon choix, le meilleur pour l’équipe », conclut-il. Seul bémol mais de taille, Irfan Kovacs a écopé de douze matches de suspension et doit encore en purger huit. « Il a été provoqué pendant un bon moment et s’est vengé. Ce n’est pas un joueur violent, mais quelqu’un qui sait se faire respecter lorsque les limites sont franchies », précise le président Gilles Rus. Le maintien passera inévitablement par des performances de choix signées Kovacs. « C’est clairement un élément qui, à 100 % de ses moyens, va tirer l’équipe vers le haut », conclut le manager général Anthony Touboul. Rendezvous début décembre pour voir Irfan attirer la balle, alors qu’en préambule, il cherchait à l’éviter...