Nez et bouches couverts dans tous les collèges
La sonnerie retentit. Quelques instants plus tard, une ribambelle d’enfants sort de l’établissement. Tous sont masqués. On est devant le collège Voltaire à SaintJean-du-Var et quelque cent cinquante élèves viennent de faire leur rentrée en 6e dans des conditions que leurs prédécesseurs n’ont pas connues : le port du masque est en effet obligatoire dès l’entrée dans le secondaire. Et globalement, les nouveaux collégiens ne l’ont pas mal vécu. À l’instar d’Ismail. Âgé de dix ans et demi, le garçonnet n’a pas eu de difficulté particulière. « Ça va », lâche-t-il simplement. Sa maman Aimina élabore : « Ça s’est bien passé. Je lui ai donné plusieurs masques afin qu’il puisse le changer à midi et au cas où il en aurait un défectueux. » Expliquant qu’elle peut utiliser pour son fils le stock fourni à son mari pour son travail, la jeune femme ne se fait pas de souci pour l’approvisionnement.
Chirurgical ou en tissu, « on alterne »
Pas plus que Christelle. La maman de Sophie dit en avoir de toutes les sortes : chirurgicaux, en tissu… « On alterne ! », lance la mère de famille. Et d’ajouter : « On n’a pas quitté le masque depuis le déconfinement », souligne-t-elle, expliquant ainsi que sa fille âgée de 11 ans est habituée. En experte, celle-ci a croisé les élastiques sur ses oreilles. « Il tient mieux comme ça », précise la fillette pour qui, masque ou pas, la rentrée « s’est bien passée ». Zakaria, lui, trouve quand même ça « embêtant »:« Ça tient chaud et on a plus de mal à respirer », se plaint l’élève de 11 ans. Pourtant, lui aussi est habitué. Imen, sa maman, indique que « dans toutes les sorties familiales, on a mis le masque, avant même que ce soit obligatoire ». Elle s’interroge : « Peut-être que pour travailler à l’école, c’est plus compliqué ? » En tout cas, « tout le monde a bien compris la règle, certifie MarieFrance Foulatier, la toute nouvelle principale du collège Voltaire. Y compris les parents : le fait que le masque soit obligatoire partout dans Toulon nous aide bien. »
Cantine réorganisée et sens de circulation
Et si d’aventure un élève n’était pas au courant de l’obligation d’être masqué, elle lui a été rappelée d’abord au moment de la répartition dans les six classes de 6e, puis par chaque professeur principal. Quant aux enfants qui n’en auraient pas, leur famille manquant de moyens pour y pourvoir, le collège dispose d’un stock pour parer à cette éventualité. La plus grande difficulté, concède la cheffe d’établissement, c’est en fait le déjeuner : « Les enfants arrivent avec leurs masques, les enlèvent une fois assis et en remettent un neuf au moment de partir. » Charge aux surveillants de la demipension de veiller au grain et au respect de la nouvelle disposition des tables. Celles-ci ont en effet été organisées afin que les élèves aient toujours les mêmes voisins : « S’il y avait un cas, ça nous permettrait de savoir qui a côtoyé qui plus facilement », détaille Marie-France Foulatier, tout en précisant que certains aspects du protocole restent à peaufiner, notamment au niveau des sens de circulation dans le collège.