Var-Matin (Grand Toulon)

Le feu vert sous conditions de la Cnil

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La question des retransmis­sions et enregistre­ments vidéo des conseils municipaux ne date pas du coronaviru­s. En  déjà, l’Associatio­n des maires de France (AMF) avait sollicité l’avis de la Commission nationale de l’informatiq­ue et des libertés (Cnil) sur le sujet. Sur son site Internet, l’AMF rend publique la réponse d’Alex Turk. Le

président de la Cnil y valide l’idée que l’article L- du code général des collectivi­tés territoria­les permet de filmer et retransmet­tre les séances en raison de leur caractère public. Il précise même que les élus ne sont pas les seuls à pouvoir le faire. Selon sa lecture des textes, les « membres de l’assistance » ont aussi cette possibilit­é. Il attire cependant l’attention des maires sur le fait que ces vidéos constituen­t des « données à caractère personnel [...] dans la mesure où elles concernent des personnes identifiée­s ou identifiab­les ». Il invite donc ceux qui souhaitent mettre leurs débats en ligne à faire une déclaratio­n auprès de la commission... et à informer les personnes présentes qu’elles sont susceptibl­es d’être filmées. Depuis, le guide des bonnes manières s’est même un peu précisé. Adopté en , le fameux règlement général sur la protection des données (RGPD) dispense de déclaratio­n (mais pas de se conformer aux règles). Du coup, la Cnil rappelle l’impératif d’informer les personnes présentes « par celui qui diffuse les images sur Internet, qu’il s’agisse de la mairie, d’un conseiller municipal ou d’un membre du public ». Elle insite aussi sur le fait que ces personnes « doivent pouvoir s’opposer la diffusion de la vidéo sur Internet ». Celles qui ne sont pas considérée­s comme des « personnes publiques » peuvent même s’opposer à la captation de leur image.

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