La gestion de l’eau validée par les élus
La présentation par le maire Raymond Abrines du rapport sur le prix et la qualité du service (RPQS) pour l’exercice 2019 concernant l’eau potable et l’assainissement, a été l’occasion d’un satisfecit unanime, mardi soir lors du conseil municipal. À l’heure où les consommateurs dénoncent de plus en plus à l’échelle nationale la confiscation légale de l’eau de source ou minérale par les grandes entreprises pour la mettre en bouteille, l’eau potable disponible au robinet devient un bien public précieux. « Nos indicateurs de performance sont bons ! »,a lancé le premier magistrat. Il est vrai qu’avec une qualité de l’eau qui se maintient à 100 % des taux de conformité et une augmentation du rendement de réseau qui dépasse pour la première fois depuis 5 ans les objectifs fixés, les élus farlédois peuvent avoir le sourire. Même si la compétence est transférée à l’intercommunalité depuis le 1er janvier, Raymond Abrines
entend bien poursuivre les efforts à fournir. Si beaucoup de signaux sont au vert, certains restent néanmoins à l’orange. À l’exemple de l’indice d’avancement de la protection des ressources en eau. « À ce jour, nous sommes à 40 % de la procédure sur ce sujet. Nous avons entamé d’autres démarches auprès des services de l’État pour avancer mais c’est la CCVG qui va prendre le relais suite au transfert de compétence désormais », a indiqué le maire.
Accroître la capacité de production
Même constat pour l’autre axe d’effort poursuivi, la demande d’autorisation de forage pour le site des Fourniers. « C’est simplement une régularisation. Le forage des Fourniers est déjà en fonction mais cette procédure permettra la mise en place notamment d’un périmètre de protection des installations », a précisé Lilian Cardona, directeur du service de l’urbanisme.
Une démarche administrative pour accroître la capacité de production avec la ressource locale. Une fois acquise, elle actera la possibilité d’un prélèvement annuel de 198 000 m3. En 2019, la station des Fourniers a produit 172 511 m3, dépassant l’objectif minimal des 150 000 m3 assigné au fermier SADE (Veolia) en charge de l’exploitation. Un bon résultat qui oblige contractuellement la commune a versé une prime d’intéressement de 9659 € à la SADE.
Des augmentations de tarif à prévoir
Côté abonné, la facture augmentera quelque peu. Non pas en raison de nouvelles prestations mais par effet mécanique lié au transfert de compétence à la CCVG. « Le passage de la gestion de l’eau et de l’assainissement à la CCVG impose une convergence tarifaire pour les cinq communes. Il a été décidé une durée de 12 ans pour lisser les augmentations afin de nous aligner sur Solliès-Pont, commune la plus chère. Nous n’avons pas le choix, c’est une obligation », a reconnu le maire. Ainsi, le prix de service de l’eau potable passera de 1,92€ le m3 en 2019 à 2,13€ en 2020. Concrètement, la facture moyenne d’une consommation annuelle basée sur 120 m3 réglée à 230,35€ sera établie à 255,45€ en 2020, soit une augmentation d’environ 25€. Quant à l’assainissement, il sera de 1,37€ lem3 au lieu de 1,34€ en 2019.