Un grand parc annoncé à La Loubière
Hubert Falco, qui n’hésite pas à parler de « réalisation emblématique », annonce l’ouverture au public d’un « poumon vert » de 16 000 m2 non loin du centre-ville pour mai 2022
Gros dossier »,« grand et beau projet »,« réalisation emblématique »… Hier matin, le président de TPM et maire de Toulon Hubert Falco a présenté les contours du futur parc paysager de La Loubière. Et bien insisté sur le fait qu’il ne s’agirait pas là d’un « simple » parc. Explications.
On parle de quoi ?
La Ville entend implanter un parc paysager sur les anciens terrains d’EDF-GDF, situés quartier de La Loubière (à deux pas du cimetière central), le long du boulevard de la Démocratie. Sa surface - 16 000 m2, soit deux terrains de football - sera peu ou prou équivalente au nouveau jardin Alexandre 1er.
Qu’y trouvera-t-on ?
Un arboretum, un jardin pédagogique, des aires de jeux, un belvédère, un parcours sportif, des espaces de détente… Au total, 250 arbres vont être plantés, ainsi que 5 000 arbustes. Pins parasols, chênes-lièges, oliviers et autres amandiers « rendront hommage à la diversité des paysages rencontrés sur le territoire méditerranéen », précise Hubert Falco. Qui ajoute : « Comme celui de jardin Alexandre 1er, le site fera la part belle à l’eau. »
Quand sera-t-il ouvert au public ?
L’objectif est une ouverture au public en mai 2022. Pourquoi un délai aussi long ? Menée par Var aménagement développement, concessionnaire de la Ville de Toulon, il s’agit d’une opération d’envergure qui nécessite de dépolluer et de totalement transformer un ancien terrain industriel.
Quels travaux vont être menés précisément ?
« Les travaux ont commencé cet été avec le dévoiement d’un réseau de gaz et celui, en cours, d’une ligne de très haute tension, explique Jérôme Chabert, directeur de VAD. Des bâtiments sont aussi en train d’être désamiantés, avant destruction. Et, au total, 12 000 m3 de terre polluées doivent être évacués et traités. »Ce n’est qu’ensuite, soit l’an prochain, que pourra commencer l’aménagement du parc à proprement parler.
Pourquoi Hubert Falco parle-t-il de « réalisation emblématique » ?
« C’est un des plus beaux et des plus importants parcs que la ville va mettre en place. » Quand il évoque le dossier, qui figurait en bonne position sur son programme, le maire de Toulon ne lésine pas sur les superlatifs. Et pas seulement parce qu’il sera implanté dans le quartier qui l’a « accueilli en tant que Toulonnais ». Il faut dire qu’en plus d’être grand et beau sur le papier, le projet compile quelques indéniables qualités. A commencer par le fait qu’il verra le jour sur une friche. « Habituellement, j’annonce des agrandissements de parcs ou des réhabilitations, insiste l’édile. Là, il s’agit d’une création, de transformer ce qui est un site industriel depuis un siècle par la plaine des Maures ! » Et de souligner sa « vertitude » : « C’est une zone UD, on aurait pu choisir de construire… »
Quel impact écologique ?
Qui dit parc, dit souvent impact positif sur l’environnement. Jérôme Chabert calcule ainsi qu’entre le CO2 absorbé (« 10 tonnes par an ») par les arbres et l’oxygène qu’ils émettent (« 7,5 tonnes »), « ça fait économiser 100 000 km en équivalent transport » chaque année. Sans sortir la calculette cette fois, le directeur de VAD fait aussi remarquer que les aménagements urbains sont en général plus prompts à imperméabiliser les sols qu’à « créer naturellement de la rétention », comme ce devrait être le cas ici. Enfin, l’objectif est de travailler avec la LPO pour « faire revenir certaines espèces, comme le martinet. »
Pour qui ?
Non loin du centre-ville, le parc a pour vocation de séduire une large partie de la population. Étudiants, promeneurs, familles y trouveront sans doute leur compte, dans un environnement « éclairé, sécurisé et gardienné 24h/24 », signale le maire. A noter enfin que les chiens auront un espace réservé à l’intérieur du site.