Var-Matin (Grand Toulon)

Jean Castex : « On ne joue pas avec l’épidémie ! »

Le Premier ministre, jeudi soir sur France 2, a défendu la stratégie du gouverneme­nt, basée sur une riposte graduée et territoria­le

- TH. PRUDHON

Je m’y attendais un peu, je savais que ça secouerait… Mais l’Etat prend ses responsabi­lités. On ne joue pas avec l’épidémie ! » Jeudi soir, dans Vous avez la parole sur France 2, Jean Castex a assumé les mesures fortes imposées à Marseille, et les contestati­ons qu’elles suscitent, les justifiant par « une situation plus grave qu’ailleurs, notamment une forte augmentati­on des admissions en réanimatio­n » et le souci d’éviter de recourir à un éventuel reconfinem­ent.

Des risques accrus

Il a expliqué la fermeture des bars et restaurant­s par des risques de contaminat­ion qui, selon les études dont dispose le gouverneme­nt, y sont multipliés par deux ou par trois. Il a, en outre, précisé que les restaurate­urs pourront de nouveau recourir au chômage partiel, qu’ils seront exonérés des charges sociales durant la période de fermeture et auront accès à une aide, pouvant se monter jusqu’à 10 000 euros, pour couvrir leurs charges fixes.

Rennes

Bordeaux

Rouen

Toulouse « Il n’est pas question qu’ils subissent les conséquenc­es de ces fermetures nécessaire­s. » En raison « des contacts, de la sueur », Jean Castex a justifié de

Lille

SaintEtien­ne

Lyon

Grenoble

Montpellie­r Marseille Aix-en-Provence

Nice la même façon la fermeture des salles de sport. « Nous nous adaptons aux territoire­s, notre stratégie est celle d’une riposte graduée », a martelé le

Premier ministre pour expliquer qu’ailleurs, à Nice notamment, bars et restaurant­s puissent ouvrir jusqu’à 22 heures, au regard d’une situation moins dégradée qu’à Marseille. Il a aussi écarté l’idée d’un reconfinem­ent des Ehpad. « Nous sommes collective­ment à la recherche du bon équilibre, le virus nous fait des cadrages-débordemen­ts, comme on dit en rugby, il n’est pas toujours prévisible, ce qui n’empêche pas que nous soyons dans l’anticipati­on. » Il a, d’autre part, fait référence aux préconisat­ions des pédiatres pour défendre l’ouverture des écoles, contrairem­ent aux restaurant­s. « L’heure est grave, mais on va quand même espérer que ce virus, on ne l’aura pas pendant trente ans », s’est écrié l’hôte de Matignon, comme un cri du coeur, en évoquant les mesures destinées à favoriser l’emploi des jeunes, notamment la quasi-gratuité d’un apprenti pour une entreprise qui en embauche un, grâce aux aides de l’État.

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