Var-Matin (Grand Toulon)

Bristol en poche pour la finale

Les Toulonnais ont décroché hier leur ticket pour la finale. Libérés par une bonne entame, et globalemen­t plus tranchants que les Anglais, les voilà à 80 minutes d’un nouveau trophée

- PHILIPPE BERSIA

Patrice Collazo leur avait demandé de « mettre un beau costume, être bien coiffé et voilà » ! Ses avants l’ont bien écouté. Mais pas seulement. Et voilà comment le RCT a gagné hier soir le droit de disputer, face à Bristol, la troisième finale de Challenge Cup de son histoire. Totalement chiffons et décoiffés à la sortie, les joueurs du 1 au 23 pouvaient être fiers d’eux et heureux d’avoir atteint leur objectif ! Enfin, celui du soir évidemment qui n’était qu’un dernier tremplin. Cette fois, les Toulonnais n’ont pas attendu une mitemps pour ouvrir leur compte points. Piqués d’entrée par une pénalité lointaine de Ford, ils n’ont pas eu le temps de gamberger qu’Heem s’engouffrai­t seul dans le premier espace créé par une double feinte de passe (7-3, 7e). Puis Villière profitait d’un excellent travail de Rebbadj sur un contre ruck pour aller à dame. Bref, la soirée était conforme aux attentes du coach et des supporters toulonnais (17-6, 25e).

Tenu de réagir

Plus puissants, à l’image de Romain Taofifenua déchaîné, plus vifs, plus organisés, les Rouge et Noir semblaient pouvoir tuer ce match avant la pause. Mais c’était sans compter sur le géant Nadolo qui, sur une attaque anglaise longtemps contenue par la défense varoise, parvenait à échapper aux griffes de Carbonel pour réduire la marque en bout de ligne (20-11, 36e). Regrettabl­e. Sans que cela ne soit a priori trop grave compte tenu de la supériorit­é des Toulonnais sur cette première mi-temps jouée contre le vent. Mais Ford ayant très vite l’occasion de scorer sur une mêlée chahutée, Leicester pouvait encore y croire (20-14, 42e). Tenus de réagir au plus vite, les Rouge et Noir réinvestis­saient alors les 22 mètres anglais. Las, Lakafia, parti tout seul d’une touche, se voyait logiquemen­t refuser un essai (non aplati) et la défense de Leicester se donnait un peu d’air… Ce n’était que partie remise. Le RCT, qui refusait les pénalités pour inscrire un troisième essai, était logiquemen­t récompensé lorsqu’Isa, tout juste entré en jeu, filait en terre promise (27-14, 59e). Cette fois, l’orgueil anglais était vraiment douché, comme Lavanini prié d’aller se reposer 10 minutes, et le RCT en profitait pour engranger des points et de la confiance.. Paia’Aua offrait ainsi un nouvel essai à Villière, encore très en vue hier soir (34-14, 65e) mais la sortie pour les dix dernières minutes de Parisse relançait un peu les Tigres. Ceux-ci relevaient la tête quand le bien nommé Harry Potter marquait un essai « magique » car accordé sans être forcément aplati (34-19, 74e). Cela ne changeait fondamenta­lement rien à la victoire et le public pouvait s’offrir le plaisir de chanter « on est en finale », quelques minutes avant le terme du match. Comme au bon vieux temps, pas si lointain, où le RCT y avait presque sa place réservée.

 ?? (Photo Luc Boutria/Dominique Leriche) ?? Le RCT de Dakuwaqa a gagné sans trop trembler le droit de disputer une nouvelle finale européenne. La troisième de son histoire en Challenge Cup.
(Photo Luc Boutria/Dominique Leriche) Le RCT de Dakuwaqa a gagné sans trop trembler le droit de disputer une nouvelle finale européenne. La troisième de son histoire en Challenge Cup.

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