Destination Earth : un projet plus ambitieux encore
Destination Earth. Non, ce n’est pas le titre d’un album posthume du génial Hergé. Mais le nom d’un ambitieux projet européen consistant à développer un modèle digital de très haute précision de notre bonne vieille planète Terre. Son objectif : fournir aux pouvoirs publics une aide à la décision en matière de politiques environnementales européennes, notamment pour la transition écologique. Les océans recouvrant 70 % de notre planète, le jumeau numérique de l’océan (Digital twin of the ocean) viendra assez naturellement enrichir le projet Destination Earth, encore appelée DestinE. À ce sujet, la modélisation de la dérive des plastiques marins issus des fleuves, menée actuellement en Indonésie par la société CLS et l’Institut de recherche pour le développement (IRD) est un bon exemple de l’imbrication entre DestinE et le DTO, son pendant océanographique. Déjà, les premiers résultats ont montré que 90 % des déchets s’échouent sur le littoral, ce qui rendra plus faciles et moins onéreuses les opérations de dépollution. À noter également la volonté des promoteurs du projet de faire participer les citoyens à l’enrichissement des données scientifiques. « L’idée de ces modèles numériques est de remettre la science au service des pouvoirs publics et des citoyens, déclare Gaëtan Fabritius de la société CLS. Il est important que les citoyens s’emparent de l’enjeu que représentent les océans pour l’avenir de la planète ».