Toulon au rebond face à Castres ce soir
Un coffret CD-DVD sort ce vendredi pour rendre hommage au « rêve américain » d’Hallyday. À l’intérieur notamment, le film de son dernier voyage à moto sur la route d’Easy Rider…
L’objet va probablement séduire les fans de Johnny de la première heure. Un coffret, nommé Johnny - Son rêve américain, sort ce vendredi chez Warner, la dernière maison de disques du chanteur disparu le 5 décembre 2017. À l’intérieur : deux DVD et 3 CD contenant notamment le blues inédit Deux sortes d’hommes, sorti sur les ondes le 9 octobre dernier comme un avant-goût. Mais aussi un concert inédit au Beacon Theater de New York filmé en mai 2014. Johnny USA ,un moyen-métrage signé Pascal Duchêne sur la tournée de Johnny aux États-Unis en 2014 également, sorte de long teaser d’un documentaire qui devrait sortir en salle au printemps 2021. Et enfin, voire surtout, ce coffret contient À nos promesses ,un road movie de plus d’une heure et demi signé François Goetghebeur sur la dernière virée américaine à moto de Johnny et ses potes bikers en 2016 (et la bande originale qui l’accompagne). Une dernière échappée belle, dans la roue des héros d’Easy Rider de la Nouvelle Orléans à Los Angeles, dont il avait lui-même voulu garder trace en embarquant dans l’aventure le réalisateur, spécialisé dans la captation d’événements musicaux et les portraits d’artistes.
Grands espaces et rock’n’roll
Attendus au tournant, comme tout nouveau projet concernant l’artiste disparu, les deux films, qui ont été dévoilés mercredi après-midi au Grand Rex, à Paris, à l’occasion d’une avant-première en présence de Laeticia, de ses deux filles Jade et Joy, et des amis de la star, sont une réussite. Le road movie surtout. « C’était le rêve de Johnny, résume Laeticia en préambule. On a essayé d’être à la hauteur de ce qu’il attendait de nous. C’est un voyage qui transporte dans cette Amérique qu’il aimait tant. La terre promise, comme il l’appelait. C’est son dernier voyage. Ce documentaire nous fait du bien. »
Chromes rutilants, moteurs qui vrombissent sur des accords de guitares. Bannière étoilée qui claque au vent. Bandanas, lunettes noires. Si les images de François Goetghebeur n’étaient pas si belles, ce serait complètement kitsch. Creusant le sillon du rockeur à l’ancienne jusqu’à l’écoeurement. Mais voilà, c’est superbe. C’est nostalgique, c’est joyeux. Et ces franges qui volettent aux sacoches des Indian donneraient presque des envies de tailler la route aussi. Mêlant des images de cette équipée sauvage de 2016, en noir et blanc, à des interviews actuelles, en couleur, de Laeticia et des « frères » du Taulier ayant participé au voyage – le parolier Pierre Billon (lire ci-dessous) ,le manager Sébastien Farran, le photographe Dimitri Coste, ses amis Billy, Philippe Fatien et Claude Bouillon –, À nos promesses est une très jolie plongée dans l’intimité du chanteur. On le découvre assez simplement. Comme un gamin qui vit son rêve de cowboys et d’Indiens, dans une Amérique complètement idéalisée, faite de grands espaces, de motels et de rock’n’roll. De références absolues. Elvis, Gene Vincent, Eddie Cochran – sans oublier complètement Brassens et Brel, comme il le détaille à l’une de ses filles dans une séquence étonnante. « Faire ce film aujourd’hui, conclut le réalisateur François Goetghebeur dans la présentation de son film, c’est comme tenir parole et remercier Johnny de m’avoir embarqué avec lui dans cette aventure hors norme. »
Un gamin qui vit son rêve de cowboys et d’Indiens