Les salles de spectacles veulent continuer de distraire
Il venait à peine de finaliser la programmation musicale du Qasi, un nouveau festival adapté aux restrictions imposées par la situation sanitaire, avec concerts assis, jauge réduite… Mais ça, c’était avant l’annonce, hier, de l’extension du couvre-feu dans le Var aussi, et donc à Six-Fours, où Vincent Lechat, directeur des programmations de l’Espace Malraux, la salle municipale de spectacles, va devoir revoir sa copie. Et la durée de 6 semaines minimum actée par le gouvernement ne pouvait pas tomber beaucoup plus mal : le Qasi est prévu du 27 novembre au 11 décembre.
Plus tôt et sans première partie ?
Mais l’instigateur du célèbre Pointu Festival ou des Voix du Gaou n’a pas dit son dernier mot : « Ça remet un peu tout en question puisqu’on avait deux groupes par soirée, qui commençait à 20 h 30. Je vais rapidement me rapprocher des productions des artistes pour étudier avec eux les solutions possibles. Soit on reporte des dates, soit on avance l’heure du concert. » Mais cette deuxième hypothèse n’irait pas sans conséquence : « Il faut être réaliste : si on avance l’horaire, il faudra supprimer les premières parties. Car pour finir raisonnablement le concert à 20 h 30 et laisser aux gens le temps de rentrer chez eux, il faudrait attaquer vers 18 h. Et avant 18 h, les gens ont un travail, une vie… » Même en considérant que la production de Malraux, principalement tournée vers la musique actuelle et s’adressant donc davantage à un public jeune (qui préfère aller en concert tard le soir plutôt qu’à l’heure du goûter), la ville de Six-Fours entend « faire son maximum pour sauver cet événement », assure M. Lechat. « Je pense que tout le monde, surtout dans ce contexte, a besoin de distraction, d’évasion et de créativité. Et c’est notre boulot. » La ville devrait communiquer prochainement sur les solutions retenues.