Var-Matin (Grand Toulon)

Les hôteliers restaurate­urs entre compréhens­ion et révolte

- V. G.

« C’est une situation très anxiogène, on ne sait jamais ce qu’il va se passer pour nous, ça change sans arrêt. Nos entreprise­s ne vont pas pouvoir s’en sortir. Quant au monde de la nuit, il est abandonné, sacrifié, il ne reverra plus le jour », a commenté hier Jean-Pierre Ghiribelli, président dans le Var de l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière (UMIH), en apprenant la mise en oeuvre du couvre-feu. Le représenta­nt des cafetiers, hôteliers restaurate­urs regrette également : « Pas de sport, de spectacle, d’animation, de sortie, on coupe tout le lien social ».

C’est dramatique

Il assure « comprendre tout à fait la décision, nous sommes conscients de la maladie Et nous sommes en même temps révoltés que ça tombe toujours sur nous. Nous ne voulons ni donner ni attraper la mort. Mais ce n’est pas nous qui diffusons le microbe. Il y a du monde partout, dans les grandes surfaces, dans les transports…, Nous étions repartis sur une période de vacances avec un bon taux d’occupation de nos établissem­ents. C’est dramatique. » Le couvre-feu lui semble-t-il une solution efficace ? «Je ne pense pas vraiment. Nous, nous ne représento­ns que 10 % de la consommati­on d’alcool. Que vont faire les gens ? Ils vont faire la fête chez eux, on l’a déjà vu cet été. C’est difficile à maîtriser. »

« On veut travailler »

Quant aux mesures pour soutenir ce secteur d’activité, elles sont les bienvenues mais ne suffiront pas selon lui : « Les aides commencent péniblemen­t à arriver, dit-il. On a les prêts garantis par l’État à rembourser. Nos salariés angoissent, on ne sait pas quoi leur répondre. Et nous aussi on angoisse. Il faut trouver des solutions. Nous, on dit stop, on veut travailler ». Pour continuer à accueillir du public, il préconise d’appliquer « et de faire respecter à la lettre les mesures sanitaires, même si c’est difficile à faire accepter par les clients. Ceux qui refusent ne doivent pas être tolérés. Nous sommes des gens responsabl­es et s’il y a des débordemen­ts, ils doivent être sanctionné­s ». Et dans l’espoir de sauver les meubles, il ajoute : « Je recommande à tous mes confrères d’être innovants pour l’avenir, de mettre en place de nouvelles méthodes de travail pour avancer. Les hôtels peuvent proposer des packages avec des repas en chambre par exemple ».

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(Photo doc Sophie Louvet) Le représenta­nt des cafetiers hôteliers restaurate­urs varois est sous le choc.

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