À Fréjus, « une gestion d’équilibriste compliquée »
À l’hôpital Bonnet de Fréjus Saint-Raphaël, onze patients étaient hospitalisés en début de semaine, deux de plus que la semaine précédente. « Ils sont accueillis dans une unité dédiée, en pneumologie et placés sous oxygénothérapie à fort débit pour éviter, si possible, la réanimation, explique le Dr Jean-Marc Maurin, président de la commission médicale de l’établissement. Quand les patients ne sont plus en phase aiguë, nous avons demandé à chaque service d’en prendre en charge. » L’objectif, « c’est d’arriver à prendre en charge patients en phase aiguë », précise Frédéric Limouzy, le directeur de l’établissement. Mais comme à Toulon, les marges de manoeuvre sont réduites par rapport au printemps : « Nous nous apprêtons à vivre une seconde vague tout en gérant une activité générale plus importante liée à un effet de rattrapage post-confinement, et avec des pathologies souvent aggravées. » Pour faire face à cet afflux de patients, le directeur a validé l’augmentation de la durée des plages opératoires. En clair : le bloc fait des heures sup’ pour prendre tout le monde en charge. Restent deux difficultés : « Recruter des personnels compétents et arriver à sortir les patients le plus vite possible dans les centres de soins de suite et de réadaptation pour libérer les lits ». S’agissant des déprogrammations, « on finit par faire des petites déprogrammations sans vraiment le dire, mais on fait tout pour ne pas y arriver vraiment. Il faut rester pragmatique : on ne déprogramme que si cela nous permet de récupérer des lits ou du personnel. C’est une gestion d’équilibriste très compliquée ».