Une médaille pour une vie de recherche documentaire
Passionné par l’Histoire et la généalogie, Félix Poussibet vient de recevoir la médaille de la ville pour récompenser un travail méticuleux et compliqué qui profite à tout le monde
Passionné d’histoire, curieux de tout et, au départ de l’aventure, souhaitant dresser l’arbre généalogique de sa famille, Félix Poussibet a passé des décennies à chercher, classer et compulser des documents anciens. Un travail constant et méticuleux, pour en extraire les richesses, apprécier leur intérêt et rédiger des ouvrages documentés pour la collectivité. Mercredi matin, en remerciement du travail accompli et au nom d’Hubert Falco, premier magistrat, Valérie Mondone, Yann Tainguy adjoints au maire, et Guy Raynaud, conseiller municipal, lui ont remis la médaille de la ville.
Des archives papiers à l’internet
L’occasion pour l’intéressé de raconter ces années passées dans les salles d’archives municipales, paroissiales et notariales. « Je suis né en 1927 à SaintRaphaël. Je me suis engagé jeune dans l’infanterie coloniale et après ma carrière militaire j’ai décidé de rechercher les origines de ma famille. J’ai commencé à fréquenter les archives de la ville de Toulon, sur le Cours Lafayette. J’y étais tellement souvent, que des visiteurs occasionnels me prenaient pour un des employés. Puis j’ai cherché partout où j’étais susceptible de trouver des informations. Du côté de mon père je suis arrivé en 1230 en Occitanie, l’Hérault actuel. Au fil des ans j’ai mis en forme tout ce que je découvrais. Les diocèses, paroisses et succursales de Provence sous l’ancien régime, les expressions de nos ancêtres varois, l’origine des noms en midi, Provence, ou encore la généalogie de l’amiral Senés. »
Travail de bénédictin
À Toulon, à partir des actes de baptêmes, mariages et sépultures pour la période 1596-1740, Félix Poussibet a rédigé des tables alphabétiques décennales. Déposées aux archives municipales, elles sont consultées par les chercheurs. Il mentionne qu’avec internet, ses recherches sont différentes. Qu’il y passe une partie de ses nuits et continue à écrire en s’intéressant au haut Moyen Âge. Avisant : « On meurt si on ne fait pas quelque chose ! » Rappelant la détermination de l’intéressé, Yann Tainguy, avouait sa sidération. Il précisait : « C’est un travail de chercheur de bénédictin. Vous avez eu la gentillesse de donner à la ville le fruit de vos travaux. Elle vous en remercie ! » Le récipiendaire concluait cette cérémonie avec humour en citant Gilbert Bécaud:« Et maintenant que vais-je faire ? J’ai la conviction que ce ne sera pas dans la chanson ! »