Var-Matin (Grand Toulon)

Pierre Billon : « Un Johnny assez pensif, qui rigole »

- A. MA.

Parolier et ami de longue date de Johnny, Pierre Billon (en haut à droite ci-contre, avec trois des autres compères de l’aventure) était de tous ses fameux road trips dont celui filmé dans À nos promesses.

Quelle est l’histoire de ce road trip ?

L’histoire est simple, on a toujours fait des road trips avec Johnny. Le premier, c’était vers , on était allés de Miami à Los Angeles, on n’était pas équipés mais on a appris. Le deuxième, c’était en , on est partis de Santa Fe jusqu’à Los Angeles, tranquille­s. Et le dernier, celui-là, où Johnny a voulu faire exactement la route d’Easy Rider, avec les petites départemen­tales et tout, de la

Nouvelle Orléans à Los Angeles. La route du film mais dans le sens inverse, parce qu’il voulait avoir le soleil dans le dos. Il voulait tout voir là-bas. La tombe de Dennis Hopper, les pueblos où vivaient les Indiens…

Une vraie passion pour l’Amérique, pas un genre ?

Non, il aimait ça vraiment. C’était tous les films, tous les livres qui l’avaient fait rêver. Et puis aussi, il aimait cet anonymat qu’il avait làbas. Johnny était quelqu’un qui observait, beaucoup croyaient qu’il faisait la gueule à table mais non, il observait. Or, quand tu t’appelles Johnny Hallyday en France, en Europe, il y a toujours quelqu’un qui t’observe, toi. Làbas,

il pouvait passer une demiheure à regarder un oiseau, personne n’allait lui dire : “Tu pourrais te mettre plus comme ça ou plus comme ci”…

Ce film, c’est un portrait d’un Johnny moins connu ?

Oui, c’est sûr. Un portrait des choses simples qu’il aimait. Le film de François a l’avantage aussi, d’offrir aux fans la possibilit­é de se mettre dans sa peau. Ce n’est pas cher ce qu’on a fait là, on peut reprendre les étapes, les motels. C’est comme un guide ! Ici, les gens qui l’aiment vont voir un Johnny assez pensif, qui parle de temps en temps, qui rigole, qui va démentir toutes les conneries qu’on a dites sur lui, comme quoi il buvait ou il prenait des substances… Là tu le vois partir à  h du mat’ pour faire  km dans la journée, c’est rock’n’roll mais couchés à  h le soir quoi, sinon tu repars pas le lendemain !

Embarquer le réalisateu­r pour faire un film, c’était un projet de Johnny ?

Johnny voulait toujours faire un petit film de ces road trips. Celui-là, il l’a cautionné, il a validé le fait que ce soit en noir et blanc, etc. On l’a vu avec lui d’ailleurs, dans un autre montage. Ce film servait à quoi ? À lui refiler la pêche et à

repartir. Après l’avoir vu il a dit :

“En , qu’est-ce qu’on va faire ? Je voudrais qu’on reste plus longtemps dans chaque ville, on n’a plus  piges.” Et c’est ce qu’on a fait d’ailleurs en , on est partis sans lui… (l’émotion le coupe)

Vous êtes fier de ce film ?

Fier oui. Je suis content que les gosses le voient. C’est nécessaire.

Les gosses ?

Les fans ouais. Je les ai toujours appelés les gosses, même ceux qui sont plus vieux que moi !

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France