Var-Matin (Grand Toulon)

Max Bird oiseau scientifiq­ue

Présentate­ur de C’est toujours pas sorcier, le comédien amateur de science revient sur France 4 pour la suite de la saison 2 de l’émission créée par Jamy Gourmaud.

- PROPOS RECUEILLIS PAR MATHIEU FAURE mfaure@nicematin.fr

Entre 1993 et 2014, Jamy Gourmaud et Frédéric Courant ont vulgarisé la science comme personne avec leur émission C’est pas sorcier. Une génération entière d’enfants a été contaminée par la folie du duo de France 3. En 2019, les vidéastes YouTubeurs Max Bird et Mathieu Duméry, accompagné­s par Cécile Djunga ont repris le flambeau avec C’est toujours pas sorcier, diffusée sur France 4, dont la fin de la seconde saison vient de reprendre. Une manière de vulgariser la science pour les plus jeunes tout en transmetta­nt une certaine passion. Au bout du fil, Max Bird qui n’a jamais caché sa passion pour les oiseaux. D’où son nom.

Comment êtes-vous arrivé à la présentati­on de cette nouvelle mouture de C’est pas sorcier ? La direction de France TV cherchait des incarnants pour la nouvelle émission. Et il se trouve que sur YouTube, où j’avais une chaîne, on avait l’habitude de vulgariser les choses. C’est un endroit où on allait naturellem­ent quand on se posait des questions.

La filiation avec l’émission d’origine était évidente ? J’assume totalement la filiation. Jamy était d’ailleurs venu en guest sur ma chaîne YouTube. Je revendique cette influence et je pense que c’était une suite logique pour la direction de France TV.

Vous étiez un fan de l’émission, plus jeune ? Je regardais tous les jours. Je prenais même des notes car j’avais peur de perdre des choses en route. C’était aussi une vraie passion pour moi. J’ai rapidement entendu les comparaiso­ns avec l’émission actuelle mais ce sont deux époques différente­s, des canaux différents. On ne s’adresse pas aux nostalgiqu­es de l’émission mais aux enfants de notre génération.

Qu’est ce qui vous a séduit dans le projet initial ? J’adorais l’idée de faire un projet captivant sur des sujets de science. C’est ludique et j’avais envie que les gens soient curieux. Je regrette que notre génération soit moins curieuse, moins instruite. On s’adresse aux  ans en priorité mais également aux parents. Si on arrive à aimanter les parents quand il passe devant, on aura tout gagné. Il faut hameçonner tout le monde. (rires)

L’émission utilise un ton hybride qui mêle science, humour et jeu, est-ce facile de trouver son style ? Il faut trouver un équilibre. Petit, j’ai toujours été comme ça, je bassinais mes parents avec des choses scientifiq­ues alors j’ai pris l’habitude d’ajouter de la légèreté dans mon message. C’est important d’être passionné par ce que l’on raconte. C’est comme un professeur qui est exalté par sa matière, on a envie de l’impression­ner en retour.

Petit, vous rêviez à quoi ? À devenir ornitholog­ue. J’ai eu la chance de faire mon lycée en Guyane et j’ai pris une année sabbatique pour aller photograph­ier les espèces animales de la forêt amazonienn­e pendant plusieurs mois. Mais est-ce que je pouvais faire dix ans d’étude pour retrouver cette passion ? Alors j’ai activé un réseau de secours et je suis monté à Paris pour faire comédien. Aujourd’hui, j’allie mes deux passions dans une émission qui se veut généralist­e. Je ne me décris pas comme un scientifiq­ue, je suis un passionné de science qui travaille sur la transmissi­on de l’émerveille­ment.

Avez-vous déjà été contacté par des établissem­ents scolaires pour vulgariser certains programmes scientifiq­ues ? Notre mission consiste à faire une bonne émission éducative pour les enfants. Naturellem­ent, et grâce à la marque France TV, nos émissions sont utilisées dans certaines écoles. On propose des programmes clés en mains pour les écoles en quelque sorte.

Comptez-vous faire une émission sur la crise sanitaire ? C’est difficile car c’est un sujet soumis à la controvers­e. La Covid n’est pas encore bien connue, il y a encore plein de zones d’ombre et on a l’habitude de ne pas s’épancher sur des sujets d’actualité. On est une sorte d’encyclopéd­ie, alors on est sur des sujets larges. Mais à un moment on va forcément aborder le virus, peut-être dans une émission consacrée aux pandémies. Notre credo, c’est que tout soit sourcé et vérifié.

Je voulais devenir ornitholog­ue”

C’est toujours pas sorcier. Tous les samedis à 20h35 sur France 4.

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