Le Brun finalement préservé
Pressenti jusqu’à la dernière minute, le jeune Louis Le Brun, neveu de Yann Delaigue, ne fera pas son retour à Mayol avec Florent Vanverberghe. Mais ce n’est sans doute que partie remise
Derniers joueurs toulonnais à aller porter le maillot castrais après les Loppy, Delaigue, Dumora, Lassalle, Samson, Cussac et autre D. Smith qui ont fait le trajet Toulon-Castres en leur temps, Filipo Nakosi, Stéphane Onambele, Florent Vanverbergue et… Louis Le Brun. Lui, a fait sa première apparition en Top 14 le week-end dernier face à La Rochelle. Mais qui est donc Louis Lebrun ? Rien à voir avec le célèbre M. Brun cher à Raimu et Marcel Pagnol ! Louis Le Brun, fils de Caroline Delaigue et Jean-Christophe Le Brun est le neveu de Yann Delaigue. Né en 2002, formé au RCHCC et licencié au RCT jusqu’à la saison dernière, le jeune demi d’ouverture international chez les jeunes, était courtisé par plusieurs grosses écuries du championnat (Racing, Lyon, Castres…).
Il a échappé au RCT
Malgré une offre financière supérieure aux autres, le RCT l’a laissé s’échapper. Yann Delaigue nous explique pourquoi : « Louis est un bon élève et ne voulait pas lâcher les études (Staps). Il avait besoin d’assurance sur le suivi scolaire, ce que lui a offert le C.O.. De plus en observant les effectifs de chaque club, notamment celui de Toulon avec Belleau et Carbone,l et même d’autres jeunes de talent qui poussent devant lui à l’ouverture, il a estimé qu’il valait mieux partir dans le Tarn pour essayer de s’aguerrir
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journée et de grandir car l’équipe y est plus vieillissante ».
Jeune et perfectible
Joueur polyvalent (centre et ouvreur), doué techniquement et doté de belles capacités physiques (1,88 m pour 87 kg), Louis n’en demeure pas moins très jeune. Et très perfectible. Et il n’imaginait pas être appelé aussi rapidement chez les grands par Mauricio Reggiardo. Mais l’occasion « Covid » a fait le larron et Louis qui, la semaine dernière devait rejoindre les moins de 20 ans à Marcoussis, est finalement resté à Castres pour pallier les nombreux forfaits liés au virus. Premiers pas au centre de l’attaque castraise, puis 30 minutes à l’ouverture, « Loulou » pour les intimes, est désormais lancé. « Il a joué presque 40 minutes. Même si tu prends 60 points, c’est toujours formateur. Ce n’était qu’un premier pas mais maintenant c’est fait ! », apprécie Yann surpris comme tous ses proches par cette intégration aussi rapide. Comme ses parents, son « Tonton » le couve de loin évidemment. Mais ne lui met aucune pression et ne revendique surtout pas de filiation génétique. Malgré de sérieuses ressemblances : « Il est comme moi, gaucher du pied et un peu ambidextre des mains. Mais son père aussi… », précise l’ancien international. J’aime bien l’appeler pour lui passer des messages positifs, comme jouer son jeu sans complexe, tout donner sans se poser de questions. Plus tard, on rentrera peut-être dans des constats plus techniques ou tactiques, mais bon, pour l’instant, c’est encore un minot ! » affirme celui qui, à son âge, décrochait déjà son premier Brennus avec le RCT.
Proche de Florent Vanverberghe
Le minot, épanoui dans le Tarn mais toujours attaché à ses racines, est désormais très proche au quotidien de Florent Vanverberghe. Mais lui, pourtant retenu dans le groupe élargi qui préparait le match, n’aura finalement pas la chance de revenir fouler la pelouse de Mayol ce soir. Mauricio Reggiardo a sans doute estimé que c’était trop tôt. Surtout pour ce match compliqué qui selon Yann Delaigue ne devrait pas échapper aux Toulonnais : « Qu’il soit là ou pas, je vais regarder le match bien sûr. Les Castrais récupèrent quelques joueurs, les Toulonnais en ont perdu mais sont sur une bonne dynamique alors que Castres manque vraiment de compétition. Je pense que le RCT va gagner. Peut-être pas aussi largement que la Rochelle, car les Castrais sont sans doute un peu vexés et énervés par cette grosse claque. Mais je vois quand même une victoire toulonnaise par au moins une douzaine points d’écart...» précise l’ancien consultant d’Eurosport, maintenant presque soucieux de ne pas voir son « Loulou » brûler les étapes.