Villas-Boas assume
Fidèle à ses principes, l’entraîneur marseillais a endossé la responsabilité du revers au Pirée (1-0), mercredi, qui complique déjà la tâche des Phocéens
La parole est à la défense. « Vous savez, ce n’est pas la peine de poser ces questions avec moi, je protège mes joueurs. S’ils ne sont pas capables d’être au top niveau, c’est moi le responsable, c’est à moi de les ramener au niveau Ligue des champions » ,a plaidé « AVB » après les retrouvailles ratées de l’OM avec la C1, sept ans après la dernière participation marseillaise. Le technicien portugais préfère évoquer la « malchance » ,surcebutencaissé dans le temps additionnel, plutôt que des failles de ses leaders. Seul le jeune Pape Gueye, passé de la Ligue 2 (Le Havre) à la C1 en un été, a paru à la hauteur de l’événement, et, dans une moindre mesure, Alvaro Gonzalez. Le défenseur espagnol a roulé sa bosse en Ligue Europa, mais découvrait aussi pourtant la C1.
« Il faut aimer ses joueurs »
Sinon, beaucoup de déceptions. Florian Thauvin a raté une énorme occasion et s’est éteint en seconde période, Dimitri Payet n’a pas fait de différences... La liste est longue, mais le malaise pourrait se concentrer sur le cas Dario Benedetto. L’avant-centre a presque tout raté, notamment une balle de 1-0 à la 46e minute, et sa crise de confiance s’approfondit. Mais Villas-Boas défend vent debout son attaquant argentin. « S’il n’a pas le jeu autour de lui, comment va-t-il marquer des buts ? Ça, c’est la faute de l’entraîneur », expliquait-il la semaine dernière. En bon avocat, le coach avait souligné par exemple son but refusé à Paris, extrêmement litigieux, et qui changerait le regard sur ses statistiques. Cette façon d’assumer correspond à la méthode de l’ancien coach de Tottenham et à sa manière d’être. «Je parle de mes victoires et de mes échecs, c’est mon choix », disait-il encore la semaine passée. « Si les résultats ne sont pas là, je paye avec ma responsabilité, c’est mon échec, je n’ai pas de problème pour assumer ça. » Les joueurs lui sont reconnaissants de cette attitude qui les protège. « Il faut aimer ses joueurs, mais exiger aussi », fait valoir AVB. «Tu ne peux pas perdre le sens de l’exigence, sinon tu vas te relâcher, et c’est le pire. C’est pour ça que je dois toujours
placer des objectifs élevés.» A propos des objectifs, celui des 8es de finale apparaît déjà compliqué avec cette défaite en Grèce. « C’est trop tôt pour savoir ce qui va se passer », juge Villas-Boas, qui projette de « mettre quelque chose de différent en place à cause de la force de Manchester City », prochain adversaire de l’OM, mardi au Vélodrome.