Alpine A Légende GT : digne héritière
Près de trois ans après le lancement de la petite-fille de la Berlinette, retrouvailles avec l’Alpine A 110 qui se donne des airs BCBG avec cette série spéciale Légende GT, aussi sportive que raffinée.
Quoi de neuf ? Commençons par une bonne nouvelle. Trois ans après la renaissance d’Alpine, l’avenir de la marque est assuré. A peine installé dans le fauteuil de directeur général de Renault, Luca De Meo a confirmé vouloir faire d’Alpine un des éléments de la reconquête du groupe français. Mieux encore, l’Italien qui a réveillé Seat veut faire de la marque sportive de Renault un « mini-Ferrari ». On en salive d’avance. En attendant un plan produit digne de ce nom, l’A110 poursuit une carrière entamée fin 2017. La version d’origine a, depuis, reçu le renfort d’une « S » dotée de 40 chevaux supplémentaires (292), ainsi que de deux séries limitées, Color Edition et Légende GT. Cette dernière, diffusée à 400 exemplaires, inaugure une nouvelle teinte argent mercure du plus bel effet, se pare de jantes Sérac 18 pouces finition or pâle et d’une baguette chromée au centre du capot, clin d’oeil à la Berlinette originelle.
Au volant Quel plaisir ! Voir la silhouette de l’A110 s’afficher sur l’écran derrière le petit volant à la jante épaisse est déjà un ravissement. Appuyer sur le bouton « Start » et déclencher la mélodie du petit quatre cylindres provoque les premiers frissons. Ceux-ci grandissent rapidement après une simple pression sur le gros bouton rouge « Sport » à portée d’index d’un conducteur qui se prend vite pour un pilote. Position de conduite idéale, fesses au ras du sol, on profite de chaque instant au volant de cette propulsion à moteur central arrière aussi agile qu’efficace. Plein de vigueur, son petit 1.8 l turbo de 252 ch chipé à la Mégane RS lui permet d’avaler le 0 à 100 en 4,5 s et autorise des reprises canon. On s’amuse beaucoup à bord de cette Alpine volontiers joueuse, mais jamais piégeuse. Train avant rivé au bitume, direction directe et précise, freinage puissant procurent à l’A110 un comportement routier de haut niveau. Cela ne gâche rien, l’Alpine du XXIe siècle n’a rien d’un bout de bois. Agréable à conduire en ville grâce à sa boîte EDC à double embrayage, elle se montre même plutôt confortable.