Var-Matin (Grand Toulon)

Sylvie Tellier

- PROPOS RECUEILLIS PAR LAURENCE LUCCHESI llucchesi@nicematin.fr

Al’heure où les élections de candidates régionales battent leur plein, avec l’élection hier de Miss Côte d’Azur et celle qui se tiendra aujourd’hui (à 16 h et non pas à 21 h, couvrefeu oblige) de Miss Provence à Cogolin, la grande orchestrat­rice de tous ces événements ainsi que de la soirée qui couronnera Miss France 2021 le 12 décembre prochain au Puy-Du-Fou, Sylvie Tellier, a pris le temps de se livrer à nous. Avec sincérité et générosité.

Avant que nous n’évoquions les candidates à Miss France , un mot sur votre actualité, puisque vous publieriez le  novembre chez Hors collection un livre, Miss France -... Effectivem­ent cette année c’est le centenaire de la création des concours de beauté. Ce sera d’ailleurs le thème de la soirée du  décembre. En , cet événement ne s’appelait pas Miss France, c’était l’élection de la plus belle femme de France. Fêter ce centenaire, c’était l’occasion de décliner l’histoire des miss en thématique­s comme leur rapport aux médias, les concours internatio­naux, et les reconversi­ons, au travers de paroles recueillie­s de la bouche des intéressée­s. Ce livre de collection agrémenté de superbes illustrati­ons sera en outre une belle idée de cadeau de Noël.

Dans Miss France -, vous évoquez Geneviève de Fontenay... Evidemment, puisque Miss France, c’est elle ! En guise de préface, je lui ai fait une lettre ouverte pour lui dire à quel point je la remercie d’avoir changé nos vies et lui dire à quel point j’aurais aimé qu’elle participe à ce livre. Mais je comprends sa pudeur. Au début elle avait accepté, puis elle s’est ravisée. Parler de tout ça, c’est sans doute beaucoup de nostalgie pour elle.

Comment réagissez-vous à la polémique justement déclenchée par Geneviève de Fontenay et attisée par Gilles Verdez quant au fait que vous auriez triché sur votre âge et votre taille lors de votre élection en  ? La seule chose que je peux répondre c’est vous envoyer mon acte d’état civil ! On est dans une société où malheureus­ement on ne vit que dans la polémique. Le concours Miss France passionne. Ça fait huit millions de téléspecta­teurs, et la polémique fait partie de l’histoire de Miss France. Je n’ai pas envie d’y réagir parce que ça ne doit pas être facile en fait pour Geneviève d’avoir quitté Miss France. C’est un choix qu’elle a fait personnell­ement, et je ne suis pas certaine qu’elle ne le regrette pas. Quant à Gilles Verdez, ce serait intéressan­t de faire le total de toutes les polémiques qu’il a pu lancer, et de regarder celles qui sont fondées ou pas. Est-ce que ça ne fait pas partie de ce qu’on attend de lui à la télévision ?

Dans ce contexte de crise sanitaire, comment se sont déroulées les élections de miss régionales ? Ça a été très compliqué ! Il a fallu s’adapter constammen­t, les candidates ont dû envoyer leur candidatur­e par mail. Mais tous les milieux sont touchés, surtout le spectacle et la Culture. J’en profite pour dire qu’il faut aller au cinéma. La priorité au niveau de Miss France c’est de suivre les consignes sanitaires. On ne sortira de cette pandémie qu’en respectant les gestes barrière et Miss France doit être un exemple, mais il faut aussi continuer à vivre et à se divertir.

Un mot sur les élections de miss

Côte d’Azur et de Miss Provence ? D’habitude ce sont des élections qui ont lieu l’été et qui ont dû être décalées au mois d’octobre. Je suis très attachée à notre déléguée régionale Lydia Podossenof­f, qui est une ancienne miss Provence. C’est quelqu’un qui est très proche de ses miss. Il y a autour d’elle une armée de bénévoles et même des membres de sa famille, qui s’impliquent dans tous les préparatif­s. La région ProvenceAl­pes-Côte d’Azur est une belle illustrati­on de la mobilisati­on des gens autour de cette aventure Miss France. Et on va avoir une très belle promotion cette année, très variée, avec des profils vraiment intéressan­ts. Ce sera une invitation pour les Français à rêver, à sourire, par le prisme de ces jolies jeunes femmes.

Vous êtes à l’affiche, dans le rôle d’une présentatr­ice, de Miss , le film de Ruben Alves, qui évoque le parcours d’une miss pas comme les autres. Quel souvenir gardez-vous de cette expérience ? Même s’il ne s’agissait en ce qui me concerne que d’un petit rôle, j’ai trouvé ça fabuleux ! Je suis ravie d’avoir pu participer à ce film parce que le message qu’il recèle c’est la tolérance, le respect des différence­s, l’acceptatio­n, le fait d’aller au bout de ses rêves, d’oser. C’est une fiction bien sûr, ça ne pourrait pas être possible dans la réalité. Mais en aucun cas Miss France n’est attaquée, il y a une auto-dérision fabuleuse, c’est une comédie, c’est très drôle. Ça devrait même être diffusé dans les écoles pour aborder la question de l’androgynie.

La soirée du  décembre célébrera le centenaire de Miss France”

La polémique fait partie de l’histoire de Miss France”

Comment parvenez-vous à concilier votre métier très prenant avec celui de maman de trois enfants ? Je crois qu’on n’y arrive jamais ! Je crois qu’il faut bien choisir la personne avec qui on vit. Qu’elle accepte que l’on soit très prise par son travail. Les enfants on leur explique, j’ai emmené ma fille de six ans, Margaux, à l’élection de Miss Côte d’Azur hier et elle sera ce soir à celle de Miss Provence. On s’organise, c’est le lot de toutes les femmes d’aujourd’hui de jongler.

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