Var-Matin (Grand Toulon)

OM : redresser la barre

Coulé par l’Olympiakos (1-0) mercredi, Marseille reprend aujourd’hui (17 heures) la mer à Lorient pour retrouver sa vitesse de croisière

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Je n’en peux plus» des «questions sur le système», tonne l’entraîneur olympien André Villas-Boas. Pour lui, ce n’est pas le 4-4-2 en losange qui a permis d’éperonner les Girondins (3-1) samedi dernier, pas plus que le 4-3-3 ne serait le responsabl­e de l’échec en Grèce en Ligue des champions (1-0). «Savoir si on joue avec ou sans losange, avec ou sans Payet en 10, avec la défense à trois ou à quatre... Ce n’est pas ça qui compte», tranche le Portugais. «Il faut arrêter les questions sur les systèmes, ce n’est pas le système qui compte mais les dynamiques». Ces dynamiques «fonctionne­nt quand les prestation­s individuel­les sont là. C’est ma responsabi­lité, vous pouvez pointer le doigt sur moi», lancet-il. Les cadres ont déçu au Pirée, reconnaît le Portugais, qui «attendait plus contre l’Olympiakos», admet-il.

« Monstre affreux »

Mais «je ne pense pas que sur ce match on a manqué de caractère, c’était la découverte d’une compétitio­n et on a fait un match un peu moyen» ,dit AVB. Le système avec Cuisance en pointe haute, a été efficace contre Bordeaux, «mais si on perd avec le losange, il faudra revenir au 4-3-3», ironise VillasBoas. Emmené vers le cas Payet, il sort encore le bouclier. «C’est curieux, on a toujours le meilleur et le pire dans ces cas-là. L’an dernier quand il était au top, (Christophe) Dugarry (sur RMC, NDLR) avait parlé d’un ‘’génie du foot’’». Quand un joueur n’est pas bon, «c’est un monstre affreux, et quand il est bon, c’est un monstre dans le bon sens du terme», ironise-t-il. Interrogé sur la ligne de Payet, le coach assure qu’«il est au même poids que l’année dernière» et précise même que les joueurs sont «pesés tous les quinze jours». Villas-Boas assure que son créateur est conscient de ses difficulté­s du moment. «Hier (jeudi), il a choisi de lui-même de s’entraîner avec le groupe de ceux qui n’ont pas joué au

Pirée». «Nous sommes ici pour l’aider, au contraire des réseaux sociaux et de supporters qui veulent ‘’tuer’’ tout le monde, regrette le technicien portugais.

Benedetto « a ma confiance »

Le coach défend aussi Dario Benedetto: «Il me disait à la fin du match: ‘’André, je n’en peux plus, je suis à sec, je veux marquer’’, raconte AVB. Mais il a ma confiance».

L’entraîneur cite l’exemple de la recrue phare lilloise, toujours muette elle aussi. «Jonathan David a coûté 45 millions d’euros (en réalité entre 27 et 32, ndlr), pardon à lui et pardon à Lille, mais je ne sais pas pourquoi vous êtes inquiets. Attendez un peu, plaide-t-il. Un ‘’tueur’’ doit retrouver le but». Désormais au rythme d’un match tous les trois jours, Villas-Boas va procéder à «une petite rotation» d’effectif. Et on pourrait revoir à Lorient le losange de Bordeaux, puisque Payet purge aujourd’hui son deuxième match de suspension en L1. Quel que soit le système choisi en Bretagne, «je n’adapte pas ma critique au résultat, comme vous (les médias, NDLR), insiste AVB, mais je regarde autre chose, pour que ça change, contre Lorient ou un peu plus tard». Dès aujourd’hui, ce serait mieux pour l’OM.

Les équipes probables

Lorient : Nardi-Mendes,Laporte,Gravillon, Morel (cap) - Boisgard, Chalobah, Abergel, Wissa - Moffi, Hamel.

Marseille : Mandanda (cap) - Sakai,Alvaro, Caleta-Car, Nagatomo - Rongier, Kamara, Cuisance, Sanson - Thauvin, Benedetto.

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(Photo Epa/Maxppp) Morgan Sanson (ici face à El-Arabi mercredi en C au Pirée) et les Marseillai­s ont besoin de se rassurer en Bretagne.

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