COUVRE-FEU RESPECTÉ
Rues désertes hier, même avant 21 heures Cafés, restaurants, bars : qui peut encore ouvrir ?
Disciplinés ! Les patrons des bars de la place de l’Équerre, haut lieu de la nuit toulonnaise, n’auront pas attendu de se faire tirer l’oreille pour fermer leurs établissements. Hier soir à 20 h, soit bien avant les 21 h autorisées, à part le tabac El Paso, tout était éteint. Désespérément silencieux. Endormi. Patrouille tranquille donc pour les policiers municipaux mobilisés pour rappeler les règles en ce premier jour de couvre-feu. « On est plus là pour faire de la pédagogie. Pour les patrons de certains établissements, le souci, ce n’est pas tant la fermeture à 21 h, que de savoir à quelles conditions ils peuvent ouvrir en journée. Certains ont ouvert ce matin en proposant des viennoiseries avec le café. D’autres sont restés fermés. Ça crée de la distorsion de concurrence. Il va falloir clarifier pas mal de choses », explique Laurent Jérôme, adjoint au maire de Toulon.
Horaires aménagés
Un peu plus haut, la situation est plus simple pour la pizzeria Gaetano. Pour pouvoir accueillir ses clients sans stress, Laurent, le patron a juste dû aménager les horaires. «Ona ouvert à 18 h au lieu de 19 h. Ça fait un peu tôt, mais les gens vont vite prendre le coup. » Pour un samedi soir, « l’institution » toulonnaise a fait une cinquantaine de couverts. Laurent s’en contente. «Ilyaunan et demi, je n’aurais pas ouvert un samedi soir pour 50 couverts. Mais là, je prends. Je suis même heureux d’être ouvert, de pouvoir bricoler », lâche le restaurateur. Parmi ses clients de la soirée, Sébastien est venu en famille. « 18 h 30, c’est un peu tôt, concède-t-il. Mais c’est le prix à payer pour pouvoir savourer une pizza avec les enfants un samedi soir de couvre-feu ». Un changement d’habitude minime. « Si cette concession peut nous permettre de passer les fêtes de Noël normalement, ce n’est pas grand-chose. Et puis il en va de la santé de nos aînés. C’est une question de responsabilité »