Var-Matin (Grand Toulon)

Son Namibian dream, son eldorado V. B.

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Développer et finaliser des projets de centrales à énergies renouvelab­les. Tom Torne pourrait réaliser ce type de missions presque partout sur la planète. Alors pourquoi ce Varois – qui a étudié dans une école de commerce à Lille, acquis notamment de l’expérience en Afrique du Sud, à Johannesbo­urg chez Business France, et terminé son double master en gestion du développem­ent durable à Antibes – aime vivre et travailler en Namibie depuis 2014 ?

« La situation s’avère assez stable »

« À première vue, ce n’est pas un pays très attractif et peu industrial­isé. Mais la situation s’avère assez stable depuis l’indépendan­ce de cet ancien protectora­t de l’Afrique du Sud qui remonte à 30 ans. Et jusqu’au début du XXe siècle, il s’agissait d’une colonie allemande. La Namibie possède donc quand même certaines infrastruc­tures plutôt intéressan­tes et bien gérées en ce qui concerne l’électrific­ation, l’eau potable ou encore les routes. Windhoek, la capitale, est très agréable. Sans oublier les paysages incroyable­s ! Et la vie sauvage florissant­e avec des lions, des rhinocéros... et de grands espaces vierges. »

Loin des attentats, de la pollution... Le trentenair­e savoure aussi son quotidien dans cette région aride du monde très peu peuplée.

Pandémie sans frontières

Même si la Covid-19 n’a pas épargné le pays.

« C’était assez terrifiant étant donné le faible nombre d’hôpitaux ou de cliniques et la précarité des services de santé et des services sociaux namibiens. Et pas de chômage technique ici ! La frayeur ne vient

pas tant du facteur santé, mais bien plus de l’instabilit­é sociale que la pandémie peut créer », confie le Varois. Le voisin sud-africain ayant été beaucoup touché, le pays a

voulu bien se protéger. « Les mesures ont été plus strictes et ont duré plus longtemps qu’en France, affirme

Tom. Confinemen­t absolu (avec possibilit­és de télétravai­l difficile en Namibie), frontières et/ou villes fermées, bars et restaurant­s à l’arrêt, couvre-feu à 20 h, etc. Les mesures se sont enchaînées pendant des mois. Nous commençons tout juste à en sortir. »

Une mentalité qui « aide à s’intégrer »

Mais le virus n’efface pas le charme de la Namibie et de ses habitants. « Même si les inégalités restent très marquées et que l’apartheid a provoqué d’énormes souffrance­s, les gens sont ouverts, abordables, détendus et simples. Dans mon travail, j’arrive facilement à rentrer en contact avec différents ministères et je rencontre des ministres pour leur présenter nos projets. Chose qui serait presque impossible en Europe avec notre petite entreprise. D’ailleurs, la mentalité africaine fraternell­e et bon enfant aide à s’intégrer », poursuit Tom

Torne. Une divine idylle, partagée depuis le début de son aventure africaine, avec sa compagne Charlotte Hiernard qui travaille pour des touropérat­eurs namibiens en lien direct avec des agences de voyages françaises.

« Une situation difficile pour elle avec un secteur qui s’effondre complèteme­nt. Mais sans les touristes, la Namibie devient encore plus sauvage. Alors, on en profite. »

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(DR) En , installati­on d’un sodar, un instrument de mesure éolien dans la Restricted Diamond Area, dans le désert du Namib. Un des endroits les plus venteux au monde qui a été exploité pour ses diamants.

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