En bande organisée, ce RCT ne tremble pas dans ses
On finirait presque par en prendre l’habitude. Vendredi soir, le RCT s’est encore retrouvé à défendre dans ses mètres dans les dernières minutes de la rencontre. Endiguant les vagues successives des Castrais, avant d’aller arracher une mêlée permettant d’obtenir une pénalité. Un air de déjà-vu. Face aux Scarlets en coupe d’Europe, ou contre Montpellier, lors de l’avant-dernière sortie à Mayol en championnat, les Toulonnais avaient alors sauvé la victoire par une défense propre et héroïque, sur les mauls et sur la ligne. Sans trembler. Ou presque. « Les joueurs ne paniquent pas sur le terrain... Il n’y a que moi qui tremble sur le bord du terrain », en sourit Patrice Collazo. Avant de rappeler le constat qu’il martèle depuis le début de la saison. « Quand on se trompe, on le fait tous ensemble. En revanche, pour rattraper les erreurs, on s’y met tous également ». Le genre de comportement que le manager apprécie.
Lui, l’apôtre de la force collective et de la notion de groupe. Ce groupe qui se dépouille sur une mêlée à mètres pour faire plier son adversaire et ne pas lui laisser la moindre miette. « C’est ce qui nous caractérise. Nous sommes capables de défendre pendant cinq minutes à mètres de notre ligne sans encaisser d’essais », abonde Florian Fresia.
Pas une fin en soi Mais le pilier gauche n’en fait pas une règle. « Maintenant, il faudrait faire en sorte de ne plus arriver dans ce genre situation en fin de match. Si on prend l’essai, tout peut basculer. C’est à nous de passer un cap par rapport à cela ». Encore une fois, ce qui est encourageant, c’est la marge de progression de cette horde de Rouge et Noir. En gommant les erreurs, notamment une touche encore perfectible, ou en gérant mieux certaines phases d’attaque, ce Toulon-là tremblera peut-être moins. Mais en attendant, Toulon s’est déjà fait sa réputation dans le Top . « Il y a eu une grosse défense à Toulon. On le savait », confiait le manager castrais dans les travées de Mayol, vendredi soir. Et Mauricio Reggiaro de poursuivre : « Les Toulonnais n’ont pas été surpris par notre rugby, nous non plus par le leur. Tout s’est joué sur la pression, sur le jeu au pied, sur des duels aériens. Le match se jouait sur celui qui allait craquer le premier sous la pression. On a craqué une fois. » Si ça ne passera pas tous les week-ends, le RCT peut lancer sa « nouvelle » saison sur ces bases-là. Reste maintenant à garder ce cap en déplacement et pas seulement à Mayol.