Un final historique
Suspense jusqu’au Duomo : le Britannique Tao Geoghegan Hart, vainqueur de la 20e étape du tour d’Italie hier à Sestrières, et l’Australien Jai Hindley, nouveau maillot rose, se tiennent dans la même seconde, avant l’arrivée aujourd’hui à Milan. Le contre-la-montre de 15,7 km (premier départ à 13 h 20) déterminera le vainqueur final, obligatoirement inattendu puisque ni le Britannique ni l’Australien n’étaient leaders de leurs équipes au départ de Sicile. Hindley a dépossédé Wilco Kelderman du maillot rose que le Néerlandais, son chef de file théorique, avait endossé jeudi après le Stelvio. Mais après avoir montré des signes de faiblesse face à Hindley et à Geoghegan Hart, meilleurs grimpeurs que lui durant cette dernière semaine de course.
Du jamais-vu
Le scénario s’est répété sur le parcours de remplacement de l’étape prévue après le refus des autorités françaises d’autoriser le passage par les cols d’Agnel et d’Izoard, en raison des conditions sanitaires. Avec un rôle déterminant, une nouvelle fois, pour l’Australien Rohan Dennis qui a fait exploser le groupe des leaders à 30 km de l’arrivée, dans la deuxième des trois montées de Sestrières, et a tenu bon jusqu’à l’approche de la ligne (3e à 25 secondes). À l’inverse de l’étape du Stelvio, le sprint a tourné en faveur de Geoghegan Hart, déjà vainqueur dimanche dernier à Piancavallo. Le Britannique a empoché les dix secondes de bonification allouées au vainqueur et a rejoint au classement son rival, lequel avait grignoté une bonification en cours d’étape. Cette situation inédite dans l’histoire des grands tours, à la veille de l’arrivée, préserve l’intérêt du dernier chrono dans lequel Geoghegan Hart est censé être le meilleur rouleur des deux. Le suspense est total.