Handicap : des vacances pour tous les enfants
Trois ans après l’accueil de loisirs sans hébergement Saint-Dominique à l’Aguillon, les dix-sept autres centres aérés de la commune proposent des vacances inclusives rayonnantes
Dorian comme ses petits camarades de l’accueil de loisirs sans hébergement Saint-Dominique (ALSH) à l’Aguillon est très concentré. Ce bambin, porteur de handicap, place une par une les petites perles de couleurs sur le modèle créatif. Il n’est pas le seul. Ses petits camarades assis autour de la table sont tout aussi attentifs à leurs créations. Qu’importe le temps maussade en ce dernier jour de la semaine qui les prive tous, exceptionnellement, des activités en plein air, dans ce grand jardin enchanteur de 2, 5 hectares de l’ancien couvent. (lire ci-dessous) .Le chant et la musique d’Arsen, l’animateur qui communique chaque jour la bonne humeur de son île natale Tahiti, dans une des salles voisines du centre, suffisent à réchauffer les coeurs. Et Dorian, du haut de ses quatre ans et demi, « se sent bien », confie Patricia, l’animatrice référente.
Le duo inséparable
Pour ces vacances de La Toussaint, ils forment un duo inséparable à l’accueil de loisirs sans hébergement. Et ce binôme complice qui va participer aux activités du centre aéré n’est pas le seul. Comme le petit Dorian, ils sont treize enfants porteurs de handicap, chacun accompagné par un animateur référent, à s’en donner à coeur joie. Il suffit de voir le petit Nolan, 7 ans, ravi d’être dans l’atelier de Tetuaura dit « Arsen » pour participer à une séance de pyrogravure dite « feu de bois » aux côtés d’un autre camarade du centre Matéo, 13 ans. Ici, les enfants porteurs de handicap sont intégrés au groupe.
Le bien-être de l’enfant
L’inclusion prend tout son
sens. « Tout comme notre
métier », confie la jeune Gaelle, animatrice référente d’Alois, 5 ans et demi. « Le bien-être de l’enfant » est la pièce maîtresse de ce pôle inclusif handicap. « Permettre à un enfant porteur d’un handicap de bénéficier d’un accueil personnalisé au
sein des groupes », explique Sandy Van-Den-Berg, responsable du pôle inclusif, et coordonnatrice de l’animation dans le périscolaire et extrascolaire de la ville. Trois ans après avoir été « le centre pilote », l’accueil de loisirs Saint-Dominique a ouvert la voie aux dix-sept autres accueils de loisirs de la ville où cinq enfants sont pour ces vacances de la Toussaient accueillis (2 enfants par centre, et quinze enfants à Saint-Dominique, Ndlr, soit 49 places). Cet accueil de ces enfants allocataires est « pour le moment uniquement possible pour la
période des vacances » Danièle Archippe, chef de service des centres de loisirs. Là est toute la force de l’accompagnement individualisé et du lien social tissé. « Je mets l’enfant au centre
de la démarche », insiste Sandy. Elle est en lien avec le professionnel référent de
l’enfant.
Lien avec le référent professionnel
« Dans le cadre du bien-être de l’enfant, je vais chercher les formations dans le développement et le suivi de ce qui se fait avec lui à l’année pour adopter les mêmes méthodes. L’avantage est qu’il se développe un réseau très solide : les éducateurs se déplacent, me forment. Il y a un transfert de compétences pour que l’enfant ait le meilleur accueil. » Charge, ensuite, à Sandy de transmettre ce savoir-faire et ce savoir être aux équipes. « Nous allons nous adapter à son rythme tout en gardant l’objectif principal d’intégrer le groupe », commente Sandy. Lequel vise « à accompagner l’enfant »etàtisser ce lien essentiel entre « le groupe et lui ». Un regard enrichissant dans « l’acceptation de l’autre et
dans la différence » insiste Sandy. Le but est commun : que tous aient des paillettes qui brillent dans le regard.