Var-Matin (Grand Toulon)

JACKIE DIEREN Mordue par un Barzoï, elle voit la propriétai­re s’enfuir

Après avoir été attaquée par un lévrier de grande taille à Caussols, elle soigne difficilem­ent ses huit morsures profondes

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Il y a dix jours maintenant que Monique Lautier, septuagéna­ire caussolois­e, a été laissée ensanglant­ée, à terre, sur le bord de la route par une personne dont le chien, un barzoï gris, venait de la déchiquete­r par huit morsures profondes sur plusieurs parties du corps. L’enquête est menée par les gendarmes de la communauté de brigades Peymeinade-Saint-Vallier (Alpes-maritimes).

Huit morsures profondes

Quand Monique Lautier a été attaquée, le 16 octobre à 10 heures, elle était arrêtée à 300 mètres de chez elle, devant une propriété sur la RD 12 et s’apprêtait à monter dans sa voiture : « J’ai vu un Range Rover gris, une femme et un chien Barzoï, ni en laisse, ni muselé. Je passais pour monter dans ma voiture, quand le chien s’est précipité sur moi sans que cette dame n’intervienn­e, elle ne l’a même pas rappelé ! J’ai hurlé de douleur, je lui ai demandé de m’aider, demandé comment elle s’appelait, comme elle ne répondait pas, malgré la douleur, j’ai eu la présence d’esprit d’écrire le numéro de la plaque de son véhicule. Quand elle a vu que j’écrivais, elle est montée dans sa voiture et elle est partie, me laissant ensanglant­ée sur la route. »

Mordue profondéme­nt au flanc droit, à un genou et sur diverses parties du corps, les vêtements déchirés, remplie de douleurs, Monique ne perd pas son sang-froid.

Des chiens en pension à Caussols

Au moment de l’agression, elle avait son téléphone dans son sac main, elle a appelé sa fille. Étant hors de la commune, cette dernière a appelé la mairie, et c’est la comptable communale qui a appelé les pompiers et s’est rendue auprès de Monique le temps que les secours et les gendarmes arrivent et qu’elle soit conduite par les sapeurs pompiers aux urgences de l’hôpital de Grasse. Monique Lautier a depuis des soins infirmiers tous les jours : « Je suis diabétique, sous un traitement anticoagul­ant, ce qui n’arrange rien pour la guérison des plaies. »

En sortant de l’hôpital, accompagné­e par sa fille, Monique Lautier s’était arrêtée à la gendarmeri­e de Peymeinade

pour porter plainte. Ce qui a miné la Caussolois­e, c’est que pendant 10 jours, jusqu’à hier, elle n’ait eu aucune nouvelle sur le chien, avec une angoisse : ne pas savoir s’il est malade ou pas. « Et pourtant, avec la marque, la couleur et le numéro de la voiture que j’ai donné aux gendarmes, puis par recoupemen­t et témoignage­s spontanés, dans des villages les gens se connaissen­t, je sais que ce chien a déjà mordu cet été dans un commerce vallérois. »

Mais hier, Monique a eu la visite des

gendarmes : « j’ai appris que les deux chiens Barzoï, dont le gris qui m’a mordue, sont depuis quelques jours en pension chez une habitante… de Caussols ! Les gendarmes ont retrouvé la propriétai­re,

elle est partie dans une de ses propriétés en Italie. » Ils ont rassuré Monique : après avoir vu les deux carnets de santé en règle des chiens, la gardienne est sommée de les mener à des visites vétérinair­es pendant deux semaines. Un poids en moins pour Monique qui doit faire un examen pour suspicion d’ulcère dû au stress et voir un psy : « J’ai ça en boucle, je ne dors plus, moi qui aimais les chiens, j’en ai une peur panique… »

Dans le pays grassois, c’est la deuxième attaque depuis le 30 août. Ce jour-là, c’est une autre septuagéna­ire qui avait été attaquée par trois dogues argentins à Séranon.

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(Photo DR) Monique est une battante, mais depuis cette attaque, elle se sent amoindrie.

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