Des médecins libéraux réclament un élargissement du couvre-feu et un confinement le week-end
Les médecins de l’Union régionale des professionnels de santé libéraux (URPS) de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui représente 14 000 praticiens, exhortent les autorités « à prendre des mesures immédiates et draconiennes pour enrayer la propagation de l’épidémie ». L’URPS, par la voix de son président Pierre-Jean Ternamian, médecin radiologue à Lyon, réclame un élargissement du couvre-feu et un confinement de la population le week-end, estimant que « la situation est grave et le temps n’est plus aux demi-mesures ». « L’élargissement immédiat des horaires du couvre-feu à partir de 19 heures en semaine et l’instauration d’un confinement les samedis et dimanches sont nécessaires », souligne-il.
« La perte de chance des autres patients »
« L’épidémie atteint un niveau record qui, dans quelques jours, trouvera sa traduction dans un encombrement, voire une saturation des services hospitaliers [...]. Si rien n’arrête la progression de l’épidémie, la catastrophe sera humaine, puis économique puis sociale », déplore le président.
Les médecins libéraux demandent donc que les Français puissent mettre leurs enfants à l’école et aller travailler, masqués, pour continuer à faire tourner l’économie, mais qu’ils rentrent ensuite chez eux directement. « Il faut se limiter à la stricte sphère familiale si l’on veut venir à bout de cette épidémie », souligne l’URPS. Pierre-Jean Ternamian met également en avant la perte de chance des autres patients. Selon l’estimation des médecins libéraux, lors de la première vague, 280 cas de cancers du sein n’ont ainsi pas pu être détectés.