À nouveau, Arménie et Azerbaïdjan s’engagent sur une trêve
L’Arménie et l’Azerbaïdjan, dont les précédentes trêves sont restées lettre morte, se sont de nouveau engagés à respecter à partir d’aujourd’hui un « cessez-le-feu humanitaire » dans le conflit au Nagorny Karabakh, après des négociations à Washington. En campagne pour sa réélection, le président américain Donald Trump avait promis peu avant de « résoudre » ce conflit rallumé par la reprise des hostilités, le 27 septembre, dans cette région montagneuse de l’Azerbaïdjan contrôlée par des séparatistes arméniens soutenus par Erevan. Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo avait reçu vendredi, séparément, ses homologues azerbaïdjanais Djeyhoun Baïramov et arménien Zohrab Mnatsakanian, mais sans rencontre à trois. Mais les tractations se sont poursuivies en coulisses. Le vice-secrétaire d’État Stephen Biegun a ainsi rencontré samedi les deux ministres, tandis que le conseiller de Donald Trump à la sécurité nationale, Robert O’Brien, s’entretenait au téléphone avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev. Hier matin, Robert O’Brien avait d’ailleurs fait état de progrès. « L’Arménie a accepté un cessez-le-feu.
L’Azerbaïdjan pas encore. Nous tentons de les convaincre de le faire », avait-il ajouté.
Toutes ont volé en éclat
Les deux pays s’accusent mutuellement d’avoir visé la population civile depuis le début des hostilités. Ce n’est pas la première fois qu’ils s’engagent en faveur d’une trêve. Mais chacune vole rapidement en éclats. Depuis le 27 septembre, les forces azerbaïdjanaises ont conquis des territoires échappant au contrôle de Bakou depuis les années 1990 et une guerre, dans la foulée de la chute de l’URSS, qui avait fait 30 000 morts et abouti à la sécession de cette région aujourd’hui peuplée quasi exclusivement d’Arméniens.