Hamilton au Panthéon
Le Britannique a remporté la 92e victoire de sa carrière, battant ainsi le record de succès de Michael Schumacher. Il rentre dans l’histoire de la discipline
Son premier geste après sa victoire a été de se précipiter dans les bras de son père venu assister à la course. Lewis Hamilton s’est imposé hier au firmament des plus grands champions de Formule 1. Interrogé sur la signification de son record, Hamilton a choisi de rester humble et a surtout rendu hommage à son équipe Mercedes. « Est-ce que je pensais que nous remporterions autant de titres, autant de victoires ? Certainement pas », a-t-il confié en conférence de presse. Sacré champion du monde pour la première fois en 2008 avec McLaren, soit quatre ans après le dernier titre de Michael Schumacher, il a remplacé ce dernier chez Mercedes début 2013 puis a remporté cinq autres titres. Il devance également « Schumi » en nombre de podiums (161 à 155), de pole-positions (97 à 68) mais l’Allemand garde l’avantage (22 à 18) au rayon « hat-tricks » : pole position, meilleur tour et victoire lors d’un même Grand Prix, une performance encore accomplie par Hamilton ce weekend. « Parfois, je pense que j’ai 35 ans, je me sens encore physiquement fort, mais à quel moment cela va-t-il commencer à changer ? », s’est interrogé hier le seul pilote noir de l’histoire de la F1, ajoutant toutefois que « vu le résultat d’aujourd’hui, ce n’est pas tout de suite ».
Gasly impeccable
Mercedes domine la F1 depuis l’arrivée des moteurs hybrides en 2014, le seul titre ayant échappé à Hamilton étant allé, en 2016, à son coéquipier d’alors, l’Allemand Nico Rosberg. L’écurie allemande n’est toutefois pas arrivée à s’assurer au Portugal d’un 7e titre constructeurs consécutif, même si elle possède une avance quasiment insurmontable sur Red Bull. Hamilton a pris la tête de la course au 20e tour en dépassant Bottas et ne l’a plus lâchée malgré un temps incertain émaillé de quelques gouttes de pluie et fortes rafales de vent. « C’était dur aujourd’hui, mais c’était surtout une question de températures » de pneus, a souligné le vainqueur. Quelques gouttes de pluie tombées au moment du départ ont encore davantage corsé les choses. « Les premiers tours ont dû sembler bizarres aux spectateurs mais il pleuvait en fait pas mal et cela glissait beaucoup », a témoigné Bottas. Il ne peut faire autre chose, actuellement, que vivre dans l’ombre de son coéquipier. Le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari) a terminé 4e, confirmant le retour en forme de la Scuderia, même si elle reste encore très loin du niveau des Mercedes. Le Français Pierre Gasly (AlphaTauri) s’est lui emparé de la 5e place, dans les derniers tours, aux dépens de Carlos Sainz (McLaren), après une nouvelle course remarquable ponctuée de dépassements impeccables. Les deux pilotes Renault, Esteban Ocon et Daniel Ricciardo, ont terminé respectivement 8e et 9e, devant Sebastian Vettel (Ferrari), alors que Romain Grosjean (Haas) a fini 17e.