Plusieurs hypothèses se dessinent
Pour juguler cette deuxième vague de contamination tout en trouvant un bon équilibre entre la santé des Français et la poursuite de l’activité économique, éducative et culturelle, plusieurs hypothèses se dessinent.
Étendre et durcir le couvre-feu
Aller vers un couvre-feu plus massif, à la fois dans ses horaires, dans son étendue au niveau du territoire national, et qui puisse également être mis en place le
week-end » estime le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy. À ce jour 54 départements sont soumis à un couvre-feu de 21 heures à 6 heures. En Italie, l’interdiction de déplacement dès 18 heures a pris effet hier (lire par ailleurs).
Un reconfinement mais moins strict
Autre hypothèse du Pr Delfraissy :
« Aller directement vers un confinement, moins dur que celui de mars dernier. Il permettrait à la fois le travail, qui doit s’accentuer en télétravail, et de conserver une activité scolaire et une activité économique ». Ce nouveau
confinement « pourrait être de plus courte durée » que le premier, qui s’était étendu de mars à mai.
Fermer collèges, lycées, universités
« Un reconfinement paraît plausible », a également jugé l’épidémiologiste Antoine Flahault sur BFMTV, citant l’exemple d’Israël et de l’Australie. Il préconise notamment de ne pas rouvrir collèges, lycées et universités le 2 novembre, après les vacances de la Toussaint. « Les écoles primaires pourraient rester ouvertes mais devraient imposer le port du masque, même aux enfants de plus de 6 ans ». À ce jour le masque est obligatoire pour les plus de 11 ans.
Reconfinement local
Le président LesRépublicains de la région Grand Est, Jean Rottner, « plaide pour un « reconfinement adapté » aux situations locales. « Quand dans certaines régions de notre territoire national, on a plus de 1 000 cas positifs pour 100 000 habitants, ce sont peut-être des zones sur lesquelles il faut insister plus particulièrement. Cela veut dire qu’il faut préserver une forme d’activité économique, qu’il faut adapter nos transports en commun et étaler les heures de prise de travail, il faut peut-être conserver l’activité scolaire »détaille l’élu, médecin de profession.
Total le week-end
Le maire de Nice et président de la métropole Nice-Côte d’Azur plaide pour « un confinement économique la semaine, et total pour le week-end ».
Des mesures restrictives qu’il compte mettre en oeuvre, « si dans huit jours, nous ne repassions pas en dessous des 150 pour 100 000 habitants » (lire par ailleurs), dont la fermeture des commerces non indispensable à la vie quotidienne