Affaire Estelle Mouzin : le couple Fourniret sur un nouveau site de fouille
Michel Fourniret indiquerat-il cette fois où il a enterré Estelle Mouzin, qu’il est accusé d’avoir séquestrée et tuée à neuf ans, en 2003 ? C’est l’enjeu de son déplacement entamé, hier, dans les Ardennes avec son exépouse Monique Olivier, après des fouilles infructueuses dans la zone en juin.
véhicules de gendarmerie
En fin d’après-midi, le convoi escortant le duo s’est rendu dans le cimetière de Montcy-Saint-Pierre, un site qui n’avait pas été fouillé en juin, dans un quartier de Charleville-Mézières et y est resté plus de deux heures. L’accès avait été barré par la gendarmerie et la presse confinée à quelques centaines de mètres. Le tueur en série et son exépouse y ont été acheminés après avoir été conduits dans un convoi de 21 véhicules de gendarmerie et militaires dans la maison où Monique Olivier affirme que son ex-époux a séquestré, violé et tué Estelle Mouzin. Les accès à la bâtisse, située dans la localité proche de Villes-sur-Lumes, avaient aussi été bouclés. L’ADN partiel d’Estelle Mouzin a été retrouvé à deux endroits sur un matelas saisi dans cette maison, un temps occupée par la soeur du criminel, et fouillée en juin en l’absence du tueur en série.
La juge Khéris met la pression
L’objectif de la juge d’instruction Sabine Khéris, qui a repris les investigations en 2019 et obtenu les aveux du couple, est avec ce déplacement « de faire une mise en situation pour faire ressurgir des souvenirs » ,aindiqué, hier, une source proche du dossier. Mais « tout dépendra bien sûr » de l’état de santé de Michel Fourniret « car il est diminué », a-t-elle expliqué. A 78 ans, ses déclarations alambiquées et son état neurologique compliquent la recherche.
Le recours possible à un géo radar
Selon cette source, « tout va se dérouler en conduite. La juge peut décider de se redéployer sur d’autres lieux en fonction de l’évolution des échanges ». « Rien n’est déterminé pour l’heure mais des moyens sont anticipés au cas où» , avec le déploiement possible « d’archéologues et d’un géo radar ». Une tractopelle a aussi été convoyée à la gendarmerie de Charleville-Mézières.