est désormais obligatoire dans tout TPM
A Toulon, face à la deuxième vague de la Covid, véritable « tsunami économique », les restaurateurs changent encore leurs habitudes mais craignent de ne pas tenir
« Hygiène, qualité, professionnalisme » : dans les cuisines de la Taverne Affligem, sur la place de la Liberté, Frédéric Wasem, le patron, est intraitable avec le respect du couvre-feu et la prévention anti-Covid. « On a investi 14 000 euros pour équiper la salle en plexiglas et un organisme de contrôle nous a décerné un label. Il fallait remplir 11 points de contrôle. Nous en avons rempli 12 ! ». Avec ses 22 salariés, dont 10 cuisiniers, il s’est fait fort de ne licencier personne
jusqu’ici. « Mais les mesures deviennent si restrictives que j’ai peur... Désormais, nous servons de 6 heures du matin à 21 heures en non-stop pour offrir aux Toulonnais une prestation identique, mais c’est dur. On résiste comme on peut mais jusqu’à quand ? Chaque jour amène son lot de mauvaises nouvelles », regrette-t-il.
Tapas et brunch à la fête dès heures
Son voisin, Al Dente, partage le même sentiment. « Pour pallier au couvre-feu de 21 heures, nous développons la vente à emporter à des prix imbattables : -20 % sur les plats et desserts...», confie Anastasia Lauriac, responsable du restaurant qui appartient à Samantha Juchereau et Cyriaque Lefebvre. « On peut réserver sur le site ou par téléphone dès 17 h 30 pour le soir même. Cela nous permet de sauver l’activité. » Sinon, le service s’arrête net à 21 heures du lundi au samedi : « On s’y plie, même si Al Dente a vu son activité baisser de 40 % à cause de la crise sanitaire. » Ailleurs, les idées fusent : au Beam Kitchen, on privilégie les tapas et brunchs tôt dans la soirée pour éviter le couperet de 21 heures. Enfin, le Petit Sud, au Mourillon, ouvre sa cuisine en mode apéro dînatoire de 18 à 20 heures. La journée finit plus tôt... mais la soirée dure plus longtemps. À la maison forcément.