enfants de moins au centre d’astronomie
« Le lycée de Marignane vient d’annuler, une décision du proviseur. » C’est lors de notre reportage que Fabien Marquet, le directeur de l’association Le Centre d’astronomie apprend qu’il perd de futurs visiteurs. Sa structure, assure une mission de diffusion de la culture scientifique et accueille tout au long de l’année un public scolaire et adulte. Elle a accueilli 3 800 jeunes en hébergement (colo ou classe) en 2019 et 3 500 à la journée. En comptant les enfants actuellement présents pour ces vacances de la Toussaint et une classe de lycéens début novembre, la structure n’en recevra que 1 853 en 2020, soit 2 000 de moins cette année. Côté visiteurs sur les journées de « L’été astro », c’est 4 500 en 2020 contre 10 000 en 2019. « On a proposé une offre réduite et un protocole sanitaire écrit avec l’équipe, validé par les services de l’État, dit-il. Nous avons fabriqué et mis en place des barrières en bois autour des ateliers en plein air pour respecter les distances. On a limité le nombre de groupes ensemble. »
« On s’est organisé pour rester ouvert »
La situation a un impact négatif sur l’emploi : de quinze équivalents temps plein, la structure va tomber à dix. Pas de renfort saisonnier, et l’embauche d’un médiateur scientifique en CDI a été mise en suspens. Pour ne pas licencier, des aides exceptionnelles ont été demandées au Département, propriétaire des lieux, et à la Région d’ici la fin de l’année. « On a fait un prêt garanti par l’État de 70 000 on a utilisé le chômage partiel. Il y a eu une grosse motivation de l’équipe. On n’a pris aucun risque, on s’est organisé pour rester ouvert en bonne intelligence. » Le centre continue à prendre les réservations pour plus tard. «On a une convention avec les établissements scolaires et on n’applique aucune pénalité pour une annulation de séjour, on la décale », précise le directeur. Dans ce contexte, Claude Bouliou, présidente de l’association, positive:« Je dis aux parents, enseignants et chefs d’établissements, envoyez les enfants ici dans un espace naturel. Et on n’est pas en zone rouge ».