Ce qui ne fonctionne pas aujourd’hui
Dans son argumentaire, la coopérative « Le Village Provence » justifie le bien-fondé de son modèle par les limites des dispositifs mis en oeuvre jusqu’à présent par les collectivités pour redynamiser les centres-villes. « Les tentatives des communes de développer les centres-villes par des politiques de rachat de murs commerciaux par le biais des préemptions, n’ont pas apporté de résultats probants. La lenteur administrative, puis le moment entre la décision d’acheter et l’achat, il faut compter de deux à quatre ans. Il faut rajouter à cette lenteur les travaux de rénovation, et enfin trouver le commerçant qui a le bon projet. Tout cela prend du temps, mais le plus difficile c’est de trouver des propriétaires prêts à vendre leurs biens avec un prix en dessous du prix du marché, au prix des domaines. » Parallèlement, analyse la coopérative, « les porteurs de projets ont du mal à accéder à l’immobilier commercial. Ils sont confrontés à des refus de prêt bancaire, à des prix trop élevés, des travaux trop importants… » « Toutes ces contraintes contribuent à la désertification des centres-villes », estiment les auteurs du projet qui promeuvent donc « un modèle économique basé sur la location des locaux comme une alternative à l’achat de cellules commerciales qui nécessite des moyens financiers importants que les jeunes entrepreneurs et commerçants ne sont plus en mesure d’assumer. »