Recueillement, solidarité et inondations au menu des élus
Les élus ollioulais se sont retrouvés lundi soir pour une séance du conseil municipal tenue à la salle Brémond. D’entrée, le maire Robert Beneventi a pris la parole pour rendre hommage à Samuel Paty, le professeur d’histoire – géographie assassiné dans les Yvelines le 16 octobre dernier. Devant la photo du défunt, le premier magistrat a parlé d’un « drame absolu », estimant que cet assassinat atteint « le maximum en matière de situation dramatique ». Retraçant le parcours professionnel de l’enseignant – « un homme discret, bienveillant, passionné et soucieux de sa mission, selon ses proches » -, Robert Beneventi a estimé que ce professeur « devient malgré lui un martyr de la liberté ». « Voyez sa photo, a-t-il enchaîné ,on va la garder car il représente la République. Il est mort pour la liberté d’expression ». Avant de faire respecter un moment de recueillement en sa mémoire, le maire a indiqué qu’il allait « proposer que le nom de Samuel Paty figure sur une place ou un établissement de la commune ».
Aide aux sinistrés maralpins
Dans la continuité du conseil municipal, une pensée a également été adressée par les élus aux victimes de la tempête Alex qui a durement frappé les Alpes-Maritimes au début du mois. Et pour aider les sinistrés, en plus des dons en nature déjà effectués par la commune et les administrés, la municipalité a annoncé l’octroi d’une subvention de 5 000 euros au CCAS de Nice.
Le projet Pichaud à la merci d’une crue ?
D’inondations, il a aussi été question lors de l’examen d’un avenant à la convention liant l’Etablissement public foncier, la commune d’Ollioules et la Métropole en vue de réaliser l’opération Pichaud (nos éditions précédentes). Le texte examiné prévoit que si ce projet d’aménagement ne se réalise pas du fait de la commune, celle-ci devra rembourser les dépenses engagées. Une disposition qui interpelle l’élu d’opposition
Christian Bercovici. « Peut-on envisager que le projet Pichaud ne se fasse pas en raison du risque inondation ? », interroge le conseiller municipal écologiste. « Cette question a été vue et revue lors de l’enquête publique, répond Robert Benventi. «Le service “risques” de la DDTM nous a fait
(1) modifier le dossier pour cela, et l’architecte a modifié l’entrée du parking en conséquence ». « La seule petite notion de risque est estimée en cas de crue centennale où il pourrait y avoir 500 m³ d’eau sur le parking actuel. Mais pour le compenser, il est prévu un réservoir de 800 m³. » Et le maire de préciser qu’ « il n’y a jamais eu de crue centennale à Ollioules et que la Reppe est équipée d’une série de capteurs, dont une caméra, pour surveiller la situation et réagir au plus vite ». La réponse n’a pas totalement convaincu Christian Bercovici : « Au regard de ces rivières qui deviennent folles, comme on l’a vu dans les Alpes-Maritimes ou dans le Gard, et considérant que le risque existe, je ne voterai pas cet avenant ». « Donc vous votez contre les 80 logements (dont 40 % de sociaux) du projet Pichaud, contre l’implantation d’un ensemble médical, contre la promenade le long de la Reppe… », a regretté le premier magistrat. 1. Direction départementale des territoires et de la mer