Le réchauffement climatique, une menace ?
Interrogé sur les conséquences du réchauffement climatique eu égard à la gestion des vignes, Julien Audibert explique que : « Compte tenu des sécheresses persistantes, on s’est mis depuis cette année à la biodynamie. Le principe de la biodynamie est d’être plus attentif à la vigne. Nous l’avons expérimenté sur une petite parcelle pour nous former et allons désormais l’étendre à tout le domaine ».
Lecompostage.« Un des axes de la biodynamie c’est le compostage car la gestion du sol est primordiale. Nous compostons déjà nos déchets et nos marcs de raisin. Nous souhaitons y inclure les déchets verts de l’île, mais le processus est complexe en raison de l’implication de nombreux intervenants. Nous pratiquons également l’enherbement. L’objectif est de réduire drastiquement notre bilan carbone ».
Approche spéciale du sol avec l’enherbement. Si le professionnel constate que l’été n ‘a pas été un été humide, il se satisfait d’un rendement des vignes très satisfaisant. Et de poursuivre : « Cela veut dire qu’avec une approche du sol, de l’enherbement, une meilleure gestion des mauvaises herbes avec le dessouchage, on peut y arriver. On peut ainsi se passer de l’irrigation. Même lorsque nous aurons le Sealine, nous n’irriguerons pas. J’estime que la voie prise par l’interprofession de favoriser l’irrigation est dangereuse pour la pérennité de la filière viticole car avec le réchauffement climatique, la priorité sera donnée à la consommation humaine, les céréales et les autres cultures vivrières. La vigne passera au second plan ».