Chômage : une embellie relative au e trimestre
Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité diminue de 11,5 %, mais la situation reste très dégradée : le chiffre est toujours supérieur à celui d’avant la crise
Après une hausse historique au 2e trimestre, le nombre de chômeurs a enregistré un fort recul au 3e trimestre 2020 dans un contexte très incertain, alors que se profile un « durcissement » des mesures de lutte contre l’épidémie de Covid-19. Le nombre de chômeurs a diminué de 11,5 % au troisième trimestre en France métropolitaine, soit 475 900 inscrits en catégorie A en moins. La baisse s’est poursuivie en septembre (- 0,4 %) selon les chiffres de la Dares (service de statistiques du ministère de Travail) publiés hier. Mais après la hausse historique du deuxième trimestre (+ 815 500, soit + 24,5 %), le nombre d’inscrits en catégorie A reste à un niveau élevé à 3,673 millions, en hausse de 9,5 % sur un an. L’effectif des catégories A, B, et C incluant les demandeurs d’emploi en activité réduite atteint 5,783 millions (-0,5 %), en hausse de 4,7 % sur un an. Septembre constitue le cinquième mois consécutif de baisse consécutive à la reprise de l’économie qui a suivi le confinement, avec un nombre d’inscrits en catégorie A qui diminue de 15.200 (-0,4 %). Mais alors que la crise s’aggrave, la situation de l’emploi reste très incertaine. Les restructurations et plans sociaux se sont multipliés ces dernières semaines, les dernières statistiques de la Dares faisant état à la date du 11 octobre de 528 plans de sauvegarde de l’emploi initiés depuis le 1er mars, contre 295 sur la même période en 2019. Environ 72 500 ruptures de contrats de travail sont envisagées dans le cadre de PSE, soit plus du triple par rapport à la même période en 2019.