DÉPENDANCE SANS CONSCIENCE N’EST QUE RUINE DE L’ÂME
Mon smartphone, ma box, la PlayStation des enfants, mon robot de cuisine, mon Google Home... Tous ces objets domestiques sont d’ores et déjà connectés. À plus ou moins grande échelle, ils collectent déjà des données qui nous sont bien plus personnelles que l’heure à laquelle je branche ma machine à laver, le nombre de fois que je tire la chasse d’eau, la quantité d’ordures que contient ma poubelle... Et pourtant, ces dernières informations pourraient bien s’avérer, à l’avenir, plus pertinentes que l’historique de mes consultations sur le Web. Cette fois, il ne s’agit pas simplement de m’imposer une publicité ciblée, mais de sauver la planète. Ou tout au moins de mieux gérer ses ressources en arrêtant le gaspillage systématique de ces ressources devenues rares. Pour cela, encore faut-il être en mesure d’adapter nos productions et nos réseaux de distribution à nos besoins réels. C’est ce que permet dès à présent la technologie grâce à la collecte de données et à leur analyse par des systèmes d’intelligence artificielle. Mieux, ces réseaux connectés pourront demain orienter nos consommations pour les optimiser. Ils nous dicteront à quelle heure brancher le lave-linge. Oui, l’objet aura pris le pas sur l’homme en quelque sorte. Mais en toute honnêteté, n’est-ce pas déjà le cas si l’on regarde avec lucidité notre dépendance à la voiture, au smartphone, à la PlayStation et même à la machine à laver ?