Envoi de cent vingt policiers et des militaires en renfort à Nice
Le Premier ministre Jean Castex l’a annoncé jeudi, quelques heures après la tragédie de Notre-Dame-del’Assomption, le plan Vigipirate a été relevé à son 3e niveau dit « Urgence attentat » soit son seuil d’alerte maximum. Cela signifie que la menace reste très forte en France comme à l’étranger pour les ressortissants français. Sept mille membres des forces de l’ordre seront à disposition des préfets pour assurer la sécurité de lieux sensibles. À la sortie du Conseil de défense hier, le ministre de l’Intérieur a également annoncé l’envoi de 120 policiers à Nice.
Lieux de culte chrétiens et écoles surveillés
« Des renforts de militaires de l’opération Sentinelle sont arrivés dès jeudi soir », annonce pour sa part le lieutenant-colonel Philippe Bocquet, délégué militaire des
Alpes-Maritimes. Les patrouilles devront particulièrement surveiller les lieux de culte chrétien en ce week-end de la Toussaint et les établissements scolaires dont la rentrée est prévue lundi et les bâtiments publics. La direction de la sécurité publique de la police nationale a également envoyé, hier, aux entreprises dites sensibles des consignes de sécurité. « C’est avant tout du bon sens », rappelle Florence Gavello, commandant de police à la direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Éviter de recevoir des visiteurs sans rendez-vous, ne pas laisser déambuler des inconnus dans l’enceinte de l’entreprise, prévoir une pièce de mise à l’abri pour le personnel en cas d’attaque, etc. Il est également demandé aux citoyens d’être prudents et vigilants, d’éviter d’oublier un sac sur la voie publique, de se soumettre aux contrôles des forces de l’ordre. Vigipirate « urgence attentat » est mis en place pour une durée limitée, « le temps de gérer la crise, de mobiliser des moyens exceptionnels mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens », explique l’officier de la DDSP.